mercredi 19 novembre 2014

Une belle réussite : la piste cyclable vers Sargé


Bonne nouvelle et satisfaction personnelle car je me souviens que la décision d'élaborer une liaison cycliste entre Le Mans et Sargé-lès-Le Mans avait été suggérée en Commission Vélo (supprimée malheureusement aujourd'hui). Aujourd'hui, c'est fait et pour l'emprunter assez souvent au moins jusqu'à la Zone de la Pointe pour faire mes courses dans mon magasin bio préféré, je peux affirmer que c'est une grande réussite.
Le départ de la nouvelle piste se fait au carrefour dit de La Fontaine-Saint-Martin, premier rond-point après celui du Leclerc des Fontenelles.
Comme le panneau l'indique, cette piste est un espace partagé entre piétons et cyclistes : pas de problème, on sait que la cohabitation n'est pas du tout accidentogène.
Sur la première partie où je pense qu'il a fallu tout construire car la piste ne pouvait pas longer la route de Bonnétable à cause des maisons présentes, le revêtement passe de l'enrobé à un stabilisé style boulevard Nature : c'est agréable et la retenue de rondins sur droite est originale et sympa.
Première intersection rue Dorée dans la commune de Sargé et une petite déception : nous devons laisser la priorité à cette route très peu empruntée. Mais enfin...
Le chemin devient juste après l'intersection, une superbe allée forestière, magnifique en cette période automnale. Cette belle allée se mérite : ralentir est conseillé car ça glisse un peu sur les feuilles mortes. Mais ne boudons pas notre plaisir.
Et à la sortie du bois, le chemin débouche sans trop de visibilité, à l'entrée-sortie de la déchetterie de La Pointe. C'est un peu dangereux malgré le passage protégé piétons-cycliste. Ne faudrait-il pas rajouter un stop à la sortie de la déchetterie ? La piste continue avant de longer la route de Bonnétable.
Là, c'est un peu nos "Hunaudières" : la piste est large, plate, en enrobé et avec une bonne visibilité jusqu'au carrefour de la ZAC de la Pointe (Fenouil, Grand Frais, etc.).
Le franchissement du rond-point se fait sur les passages protégés et doit être prudent car il y a une forte circulation automobile (desserte des commerces, du centre de remise en forme et de la déchetterie).
Traversée prudente, donc, avant  la ligne droite qui mène au rond-point qui dessert Sargé.
Arrivée au rond-point, point final de cette nouvelle piste.
Traversée du rond-point et là, grosse déception, la piste s'arrête alors que nous entrons dans l'agglomération de Sargé-lès-Le Mans.
Le problème avec les bandes ou pistes cyclables de Le Mans-Métropole est toujours le même, c'est celui de la continuité. On s'aperçoit trop souvent que la collectivité a réalisé de beaux équipements (bande ou piste), mais, qui, malheureusement, se terminent en eau de boudin en ramenant le vélo dans la circulation automobile et, en particulier, dans les endroits difficiles.
Coût de l'opération pour la collectivité : 678 000 € hors-taxe pour la collectivité pour une piste de 1,42 km.
C'est certain que l'aménagement de cette piste cyclable n'est pécuniairement pas donné  et j'espère qu'il ne gèlera pas d'autres investissements vélo qui pourraient être faits par notre collectivité. C'est, en effet, la première liaison entre une commune de l'agglo avec la ville centre : c'est à signaler et à poursuivre. Quelle sera la deuxième ? Ruaudin ?
À noter également qu'en entrant dans Sargé et en tournant dans la rue des Capucines, il sera possible de retrouver le Boulevard Nature qui vous conduira à Yvré l'Évêque.

lundi 10 novembre 2014

Stationnement payant aux Maillets : avec quelle concertation ?


Pour habiter le quartier et fréquenter ses commerces, je peux témoigner que le projet de mise en place d'un stationnement payant dans le secteur Maillets met celui-ci en ébullition.
D'où vient le problème ?
Pour la ligne T1 (Antarès-Université), un parking relais à chaque terminus permet aux usagers sarthois de l'Ouest (parking Bartholdi) et du Sud (parking Antarès) de garer leur véhicule et d'utiliser le tramway sans gène excessive pour les riverains. Pour la ligne T2 (Espal-Bellevue), il n'existe qu'un parking relais, celui de l'Espal permettant le stationnement aux Sarthois venant de l'Est. Rien n'a été prévu pour les Sarthois arrivant du Nord. Je me suis toujours étonné de cette absence et ce n'est pas faute d'avoir soulevé cette question lors des conseils municipaux du précédent mandat.
Le vice-président Transports de l'agglo de l'époque répondait alors invariablement : « les négociations avec la direction de Carrefour-Market n'ont pas abouti (il était alors question de racheter le parking et de le doter d'un étage supplémentaire tout en assurant à la clientèle de la grande surface la gratuité), mais nous avons trouvé un endroit avenue du Maréchal Lyautey pour y faire un parking de 80 places. » Au regard de la capacité des autres parkings relais, il y avait déja sous-estimation des besoins. De plus, les 80 places promises  se sont transformées en.... 53  !
Les véhicules venant du Nord (Sargé, Savigné l'Évêque, Bonnétable, etc...) se sont donc empressés une fois remplies les places de parking nouvellement créées avec la ligne T2, de déborder, entraînant pour les riverains les problèmes de stationnement prévisibles. Les places de la grande surface Carrefour-Market ont pallié le manque dans un premier temps... avant que son directeur ne décide d'y faire installer des barrières... 
Non, la construction de la ligne n'a pas supprimé  de places de stationnement  !
C'est souvent un argument avancé : la construction de la ligne T2 aurait restreint le nombre de places de stationnement. Pour avoir suivi le problème lorsque j'étais élu, la seule remarque du commissaire-enquêteur, à l'époque, était que le nombre de places de parking devait être conservé. Ce qui a été fait. Faut-il rappeler l'amputation de la cour de la maternelle des Maillets, celle de la résidence Joliot-Curie, le nouveau parking de 30 places rue Montaigne ?
Mais cela ne règle pas pour autant la question du besoin d'un parking relais !
Le problème est lié, à mon sens, à deux éléments : l'apparition des premières voitures-ventouse et le rétrécissement des voies-automobile ne permettant plus les arrêts-minute chez les commerçants.
L'annonce du projet municipal de stationnement payant ne passe pas. Qu'on me permette ce petit coup de griffe amical, nos « amis » trotskistes du P.O.I., oubliant qu'ils sont pour l'abolition du patronat, deviennent d'un seul coup les meilleurs défenseurs des commerçants du quartier, animent réunions et lançent pétitions avec le soutien des habitants.
La volte-face du vice-président transports
C'est d'abord une position tranchée, s'abritant derrière la commission mobilité : « C'est une politique que l'on a de ne pas mettre une part de gratuité quand on installe du payant car sinon, au niveau de la gestion, c'est complexe. Cela oblige à faire passer les contrôleurs plus souvent. Donc on a choisi la première demi-heure à 50 centimes, ce qui reste symbolique. »
Ensuite, on se radoucit et on en appelle au Conseil de Quartier : « Nous avons redemandé l'avis du conseil de quartier et nous allons organiser une réunion publique pour voir avec les habitants, quelle est la meilleure réponse possible au problème qui se pose ».
N'aurait-il pas été plus avisé de concerter le conseil de quartier avant la prise de décision ? Étonnant également de ne se souvenir de l'existence des Conseils de Quartiers que lorsque tout va mal...
Les solutions existent...
Il y a un réel refus du stationnement payant dans le quartier (perçu comme une pénalisation par les riverains), pourquoi alors ne pas instaurer une zone bleue ?
Sur les nouveaux disques (qui pourraient être mis à disposition chez les commerçants du quartier), n'est notée que l'heure d'arrivée. Donc très facile de fixer la durée autorisée : une heure par exemple, entre 9 heures et 19 heures. Plus de possibilité ainsi aux voitures-ventouse de squatter les places dans ce laps de temps. Un des arguments avancés pour refuser l'instauration d'une zone bleue, a été que, pour la faire respecter, il faudrait faire passer les gardes urbains plus souvent... Quelle différence avec la surveillance du fonctionnement  des parcmètres ?
A mon avis une solution possible pourrait être : 
    • Moratoire d'un an sur le stationnement payant
    • Instauration d'une zone bleue sur  le secteur visé
   • Mais surtout relance de la construction d'un parking-relais (le secteur du château d'eau des Fontenelles a été souvent évoqué par les habitants du quartier) avec un co-financement Conseil Général - Le Mans Métropole.