Jean-Claude Boulard vient de se porter candidat aux prochaines sénatoriales. Cette candidature porte tous les signaux d'une tromperie : tromperie envers ses alliés à la mairie du Mans, tromperie envers les Mancelles et les Manceaux et tromperie envers les militants socialistes.
• Tromperie envers les Verts.
Déjà en 2004, Jean-Claude Boulard se présentait aux élections sénatoriales. Il était battu et même devancé par Marietta Karamanli. Je me souviens alors de la colère de Dominique Niederkorn qui avait rappelé à Jean-Claude Boulard son engagement de ne pas se présenter à une élection nationale et de se consacrer essentiellement à « sa » ville (engagement qui lui avait permis alors de cumuler la mairie du Mans avec la présidence de le Mans Métropole).
Promesse qu'il avait renouvelée en 2008. Je n'ai pas oublié non plus lors des débats préparatoires aux élections municipales de 2014, les discours de certains membres d'Europe-Écologie-Les Verts qui, avant de s'engager derrrière Jean-Claude Boulard, affirmaient qu'une des qualités premières de celui-ci avait été de renoncer à des mandats nationaux pour se consacrer exclusivement à la ville du Mans. Ils ont bonne mine aujourd'hui.
Déjà en 2004, Jean-Claude Boulard se présentait aux élections sénatoriales. Il était battu et même devancé par Marietta Karamanli. Je me souviens alors de la colère de Dominique Niederkorn qui avait rappelé à Jean-Claude Boulard son engagement de ne pas se présenter à une élection nationale et de se consacrer essentiellement à « sa » ville (engagement qui lui avait permis alors de cumuler la mairie du Mans avec la présidence de le Mans Métropole).
Promesse qu'il avait renouvelée en 2008. Je n'ai pas oublié non plus lors des débats préparatoires aux élections municipales de 2014, les discours de certains membres d'Europe-Écologie-Les Verts qui, avant de s'engager derrrière Jean-Claude Boulard, affirmaient qu'une des qualités premières de celui-ci avait été de renoncer à des mandats nationaux pour se consacrer exclusivement à la ville du Mans. Ils ont bonne mine aujourd'hui.
On attend avec impatience la réaction de ceux-ci, mais viendra-t-elle ? Seul candidat annoncé, notre apparatchik national allonnais a fait acte de candidature à ces sénatoriales. Mais son jeu ne trompe personne : faire monter la pression et négocier un ralliement éventuel à la liste socialiste pour profiter d'une future doublette aux élections cantonales et devenir ainsi conseiller général ! Stratégie à trois bandes dont il est coutumier.
• Tromperie envers les Mancelles et les Manceaux.
Faut-il rappeler les déclarations de Jean-Claude Boulard lors de la campagne des dernières municipales ? « Je suis candidat aux élections municipales, point barre. » (C'est ICI).
Il est bien certain, à cette époque, que Jean-Claude Boulard savait qu'il se présenterait à ces élections sénatoriales. Il a donc trahi les Mancelles et les Manceaux en faisant croire le contraire.
Cela aurait peut-être changé beaucoup de choses au niveau des résultats des élections municipales puisque, rappelons-le, sa liste n'a été élue qu'à la faveur d'une triangulaire avec 1526 voix d'avance sur la liste UMP.
• Tromperie envers les engagements du Parti Socialiste.
En octobre 2009, lors d'un référendum organisé dans leurs rangs, les militants socialistes de la Sarthe se prononçaient contre le cumul à une forte majorité (c'est LÀ). Un peu plus tard, Christophe Counil, premier fédéral du Parti Socialiste, se félicitait du vote de la loi anti-cumul par le Parlement : « Adopté dès 2009 par référendum par les militants socialistes, porté avec force et constance par le Parti socialiste depuis de nombreuses années, le non-cumul des mandats a ainsi été inscrit dans le Règlement intérieur de notre Fédération pour être mis en œuvre dès les élections municipales de 2014. ». (C'est ICI). Christophe Counil avait déjà mangé son chapeau en ne pouvant pas empêcher les députées Marietta Karamanli et Françoise Dubois de cumuler en entrant dans l'exécutif de Le Mans Métropole. Mais là, ce n'est plus un chapeau qu'il mange ! Devenir dauphin nécessite parfois certaines concessions...
« Le Sénat n'est qu'une maison de retraite pour privilégiés de la politique », avait affirmé, avec tant de justesse, Noël Mamère. Comment ne pas en être persuadé avec la candidature de Jean-Claude Boulard ! Nous aurons peut-être jusqu'en 2017, date à laquelle la loi anti-cumul prendra effet, un sénateur-maire cumulard. Comment pourra-t-il assumer ce statut de sénateur éventuel avec les 7 autres fonctions et mandats déjà assumés ? Jean-Claude Boulard affirme qu'il assumera son mandat de maire jusqu'au bout, mais comment pourrait-on le croire un seul instant ? Et puis, jusqu'en 2017, tellement d'eau sera passée sous les ponts...
La presse régionale récemment relatait une visite de quartier du maire à la Cité des Pins. Jean-Claude Boulard voulait comprendre pourquoi ce quartier avait voté à 30% pour le Front National. Le comportement d'homme politique, qui se croit indispensable et irremplaçable pour cumuler autant de mandats, lui fournit déjà un début de réponse...
• Tromperie envers les Mancelles et les Manceaux.
Faut-il rappeler les déclarations de Jean-Claude Boulard lors de la campagne des dernières municipales ? « Je suis candidat aux élections municipales, point barre. » (C'est ICI).
Il est bien certain, à cette époque, que Jean-Claude Boulard savait qu'il se présenterait à ces élections sénatoriales. Il a donc trahi les Mancelles et les Manceaux en faisant croire le contraire.
Cela aurait peut-être changé beaucoup de choses au niveau des résultats des élections municipales puisque, rappelons-le, sa liste n'a été élue qu'à la faveur d'une triangulaire avec 1526 voix d'avance sur la liste UMP.
• Tromperie envers les engagements du Parti Socialiste.
En octobre 2009, lors d'un référendum organisé dans leurs rangs, les militants socialistes de la Sarthe se prononçaient contre le cumul à une forte majorité (c'est LÀ). Un peu plus tard, Christophe Counil, premier fédéral du Parti Socialiste, se félicitait du vote de la loi anti-cumul par le Parlement : « Adopté dès 2009 par référendum par les militants socialistes, porté avec force et constance par le Parti socialiste depuis de nombreuses années, le non-cumul des mandats a ainsi été inscrit dans le Règlement intérieur de notre Fédération pour être mis en œuvre dès les élections municipales de 2014. ». (C'est ICI). Christophe Counil avait déjà mangé son chapeau en ne pouvant pas empêcher les députées Marietta Karamanli et Françoise Dubois de cumuler en entrant dans l'exécutif de Le Mans Métropole. Mais là, ce n'est plus un chapeau qu'il mange ! Devenir dauphin nécessite parfois certaines concessions...
« Le Sénat n'est qu'une maison de retraite pour privilégiés de la politique », avait affirmé, avec tant de justesse, Noël Mamère. Comment ne pas en être persuadé avec la candidature de Jean-Claude Boulard ! Nous aurons peut-être jusqu'en 2017, date à laquelle la loi anti-cumul prendra effet, un sénateur-maire cumulard. Comment pourra-t-il assumer ce statut de sénateur éventuel avec les 7 autres fonctions et mandats déjà assumés ? Jean-Claude Boulard affirme qu'il assumera son mandat de maire jusqu'au bout, mais comment pourrait-on le croire un seul instant ? Et puis, jusqu'en 2017, tellement d'eau sera passée sous les ponts...
La presse régionale récemment relatait une visite de quartier du maire à la Cité des Pins. Jean-Claude Boulard voulait comprendre pourquoi ce quartier avait voté à 30% pour le Front National. Le comportement d'homme politique, qui se croit indispensable et irremplaçable pour cumuler autant de mandats, lui fournit déjà un début de réponse...