lundi 31 mars 2014

Oui, mais...


Jean-Claude Boulard est réélu et, avec lui, 10 membres d'Europe-Écologie-Les Verts. Je pourrais me réjouir d'un tel résultat. Toutefois...
Ce que je retiens surtout de cette dernière séquence électorale, c'est que la gauche n'est plus majoritaire au Mans alors que depuis 1977, première élection de Robert Jarry, maire communiste, le rapport était plutôt proche de 60% pour la gauche et 40% pour la droite. Aujourd'hui : 45,74% pour Jean-Claude Boulard et 54,26% pour la droite et l'extrême droite. Certes, une telle situation mérite de prendre son temps pour bien analyser les causes, mais, à chaud, j'y vois trois raisons essentielles :
1- les conséquences de la politique gouvernementale menée depuis 2012
Le Mans, comme beaucoup d'autres villes de plus de 100 000 habitants, subit les conséquences de la politique gouvernementale catastrophique menée par le Parti Socialiste et Europe-Écologie les Verts. Les électeurs ont ainsi adressé, dans leur vote contre Jean-Claude Boulard, un avertissement solennel à Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et 7è sur la liste ainsi qu'aux deux députées Marietta Karamanli (6è) et Françoise Dubois (10è) qui ont voté toutes les décisions gouvernementales à l'Assemblée Nationale. Mais ces 13% perdus ne sont pas seulement le résultat d'un vote sanction. Il y a aussi des raisons locales.
2- une sanction contre un type de gouvernance locale
Jean-Claude Boulard, dans cette campagne, a tout voulu ramener à lui. Il suffit de regarder affiche officielle, professions de foi, documents de campagne... et se souvenir de la parole trop souvent monopolisée durant la campagne électorale : radio, presse, réunions de quartier, etc. Cette stratégie individualiste reflète ce qu'ont été les six années du mandat précédent : décider de tout et déléguer le moins possible. Donc forcément, cela focalise les mécontentements sur un nom et Jean-Claude Boulard a pu en mesurer toute l'étendue.
3- une défiance de certains militants de gauche et écologistes
Il est certain que le refus de fusion avec le Front de Gauche avec ses 9% a pesé lourd dans la balance. Car, même si le Front de Gauche a appelé à faire barrage à la droite et l'extrême-droite, il est fort probable que ses militants n'ont pas oublié cet épisode et, disons-le comme ça, l'enthousiasme à voter pour Jean-Claude Boulard n'a pas été débordant. De la même façon, certains électeurs de sensibilité écologiste n'ont pas apprécié l'alignement précoce d'Europe-Écologie Les Verts derrière Jean-Claude Boulard et ont préféré rester chez eux.
Certes, le boulet n'est pas passé loin : une dynamique retrouvée à droite suite à la fusion des deux listes avec des électeurs qui avaient voté Front National par dépit au premier tour et qui votent au second tour pour cette « réconciliation » a été tout juste compensée par le vote des absentionnistes du premier tour récupérés par un porte à porte efficace mené par les colistières et les colistiers de Jean-Claude Boulard.
À noter également, que la campagne d'Alain Pigeau centrée essentiellement sur la ville a été, à mon sens, bien meilleure que celle de Christelle Morançais, trop partisane et manquant de hauteur.
Dès aujourd'hui les composantes de liste de Jean-Claude Boulard continuent à négocier les difficiles équilibres dans la répartition des délégations au niveau de la ville mais surtout de Le Mans-Métropole. Ces négociations semblent difficiles tant la poussée de la droite a été forte dans l'agglo : Yvré-l'Éveque, La Chapelle-Saint-Aubin, Aigné, Mulsanne, Saint-Saturnin, Ruaudin, Sargé-lès-Le Mans, Champagné se sont donné des majorités loin d'être de gauche...
Parce que le coup est passé très près, parce que Le Mans doit rester fidèle à ses valeurs de gauche et doit d'engager dans une politique écologique qui ne soit pas de facade, la gauche doit, avant tout, se reconstruire : ce sont les raisons pour lesquelles je resterai attentif à toutes les initiatives qui vont être prises dans ce sens.

samedi 29 mars 2014

En guise de bilan... (5)


Je ne peux pas conclure ce bilan sans mentionner ce blog.  Sa création  correspondait à deux objectifs : 
• répondre au manque de communication du groupe des Verts
On m’a souvent reproché ma démarche individuelle. Le groupe, en dépit de mes demandes répétées, n’a jamais considéré la communication comme un élément essentiel de sa politique. Un blog a finalement été ouvert. Mais devant le manque de réactivité et la désaffection de mes collègues, j’ai renoncé à l’alimenter et ai ouvert mon propre blog. De plus, en 6 ans de mandat, le groupe n'a émis qu'un seul document papier et n'a fait, en tant que groupe, qu'une seule conférence de presse de bilan  et c'était lors de la première année.  Pour ma part, je regrette vraiment cette absence de communication.
• revenir sur mes interventions et mes actions
En écrivant près de 800 chroniques, je n’ai eu de cesse de rendre  des comptes d'une part aux militants Verts qui m'avaient désigné pour les représenter au sein du Conseil Municipal et d'autre part, aux électeurs de mes actions et de mes sentiments sur la situation politique vue à travers le filtre d'un élu écologiste. Souvent, des débats ont eu lieu à travers ce blog, ce qui m’a permis d’expliquer ou le sens d’une action, ou la justesse d’une position politique. En laissant libres les commentaires, j'avais fait un pari. Pari gagné car je ne suis intervenu que deux fois pour supprimer des insultes racistes ou insupportables.
La vie démocratique, telle que je l'entends, ne supporte pas les élus qui se font élire et  ne rendent pas compte du mandat qui leur a été confié. Internet fournit des outils essentiels pour cela : blog, agenda (mon agenda était public), facebook, twitter sont là pour garder le contact avec ses concitoyens. C'est ce que j'ai essayé de faire.
Cette expression individuelle n'a pas été du goût de tout le monde car je faisais  partie d'un groupe (les Verts) et d'une majorité (majorité municipale). Je ne compte plus les pressions pour supprimer telle ou telle chronique ou les engueulades que m'ont valu ce blog. 
J'ai tenu bon...  et je sais, parce qu'ils me l'ont dit, que les médias l'ont considéré comme une source d’information sur les positions écologistes. Et à ce titre, je pense que ce blog n'a pas été inutile.

Et puis, aussi, un grand merci aux lecteurs fidèles et, en particulier, à mes correcteurs, mes « bescherelle » et « bled » à moi : André, Annick, Béatrice et Jean-Marie.

jeudi 27 mars 2014

Un p'tit dernier pour la route...


Voilà, ce matin, c'était le dernier acte public de mon mandat avec la réception à la mairie de lycéens danois accueillis par le lycée Gabriel Touchard. Merci à Jean-Pierre Cian qui n'oublie jamais de finir sa visite du Vieux Mans par un petit tour à la mairie.


Donc un petit pincement au cœur en me rappelant tous les groupes de collégiens, lycéens et étudiants que j'ai pu recevoir dans cette salle du Conseil Municipal. Souvenirs aussi de mes « progrès » dans les langues étrangères (surtout un grand merci au « translateur » de Google, c'est ICI) et de ces discours plus au moins préparés où on essaye de présenter au mieux sa ville. Ce matin... fastoche : c'était la petite sirène que nous avons installée dans la fontaine du Jet d'Eau qui était la vedette... Pas toujours facile de trouver une idée originale !
Et puis surtout un grand, grand merci à Chantal, Margot, Nicole et Jean-Marie qui m'ont aidé à accueillir tous ces groupes et ainsi, contribué àl'image internationale de notre cité. Je les embrasse.

mercredi 26 mars 2014

Dimanche, je voterai pour la liste « le Mans pour Tous » conduite par Jean-Claude Boulard


Mes interventions récentes à travers mon bilan d’activité et mon interview sur Le Maine-Libre, ont été, je le sais, diversement appréciés et quelquefois récupérés.
Je pense que tous ceux qui me connaissent savent que je n’utilise pas la langue de bois et, qu’en tant qu’élu en fin de mandat je me devais  de faire un bilan de ces six années par respect des électeurs. Bilan que j’ai dressé sans concessions. Et il est sans doute beaucoup plus facile de retenir les points qui ont achoppé que les points  incontestablement positifs.
Et pendant ce mandat, pour ne citer que la question des équipements, il y en a eu : centre culturel des Quinconces, deuxième ligne de tram, gymnase Robert Jarry, Dojo Alice Milliat, maison de quartier Robert Manceau ou encore Jardin du parc à Fourrages et j’en oublie sûrement... Mais souligner et se réjouir de ces réalisations, n’est pas non plus oublier les frustrations d’un élu écolo qui n’a pas vu l’écologie avancer suffisamment dans sa ville.
Dimanche prochain, le fort recul enregistré par la liste de Jean-Claude Boulard au premier tour, la fusion des deux listes de droite imposée par les états-majors parisiens et, enfin, le non-accord entre la liste PS-EÉLV et celle du Front de Gauche mettent la gauche en danger dans notre ville.
Je déplore que les listes PS-EÉLV et Front de Gauche ne soient pas arrivées à un accord, chacune portant sa part de responsabilité. Ainsi, 9% de la population mancelle n’aura pas voix au chapitre durant 6 ans alors que, dans le même temps, pour 3% de plus, la pire extrême droite représentée par le Front National va utiliser la salle du conseil municipal comme tribune.
En tant qu’écologiste, je ne me trompe pas de combat. J’ai toujours combattu la droite et encore plus, l’extrême droite. Et je n’oublie pas le rabibochage de circonstance de la droite qui voici peu, supportait Nicolas Sarkozy et son mentor d’extrême-droite Patrick Buisson. Il n’est pas question de l’oublier.
Alors, oui, et pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté, parce que je suis écologiste et profondément de gauche, dimanche je voterai pour la liste « Le Mans pour Tous » conduite par Jean-Claude Boulard.

dimanche 23 mars 2014

En guise de bilan... (4)


En début de mandat, les différents groupes de la majorité municipale sont amenés à désigner leurs représentants dans un certain nombre d’institutions. Pour ma part, j’ai représenté la ville dans :
• les visites de sécurité
Réparties entre les différents adjoints au maire, elles nous mobilisent au moins 4 semaines par an. Pendant ces semaines, en qualité de représentant du maire, j’ai effectué la visite des établissements recevant du public. Je regrette qu’aucune formation n’ait été apportée à ce genre de mission. Il a fallu apprendre sur le tas une réglementation particulièrement complexe. J'ai été amené à porter le débat en conseil municipal pour que soit évoqué la question des écoles publiques de la ville, toutes en avis défavorable par manque de formation des enseignants dans le domaine de la sécurité.
• les conseils d’école
J’ai représenté la ville dans les conseils de l’école de la maternelle des Maillets, de l’école primaire Gazonfier et au conseil d'administration du lycée Bellevue. La « quiétude » de cette représentation a été néanmoins troublée par deux événements : la lutte contre la suppression d’une classe à l’école Gazonfier en 2008 où mon engagement auprès des parents d’élèves et des enseignants n’a guère été apprécié par l’Inspection académique. Le deuxième, plus récent, est celui du déménagement de la maternelle des Maillets où il a fallu développer beaucoup de « diplomatie » pour faire admettre une décision pas toujours comprise des usagers.
Ma présence aux conseils d’administration du lycée Bellevue a été plus sporadique. Il est vrai que la présence du représentant de la ville est beaucoup plus anecdotique dans cette structure qui dépend du Conseil Régional. 
• les différents organismes gérant le personnel de la ville
J’ai représenté la ville au titre des employeurs aux Comités Hygiène et Sécurité (CHS), Commissions Paritaires d’avancement (CAPA) et Comité Technique Paritaire (CTP). 
Il ne m’a pas été toujours très facile de porter la casquette de l’employeur, surtout quand mes convictions syndicales me poussaient plus souvent de l’autre côté de la barrière.
Je regrette les concertations trop rares des élus avant la réunion de ces organismes paritaires car se retrouver devant le fait accompli est particulièrement désagréable. J’ai donc utilisé plusieurs fois ma liberté de parole, ce qui n’a pas été particulièrement du goût de mes collègues socialistes.
• le foyer Nelson Mandela
Trésorier de l’association de gestion, j’ai essayé d’être le plus présent possible aux différentes réunions (AG, CA et bureau) de celle-ci. L’approche du logement social faite par l’association correspond tout à fait aux engagements des Verts qui en avait fait une de leurs priorités. La résidence Nelson Mandela est devenue un modèle : elle ne se contente pas de proposer des logements à prix très modérés, elle présente également des accompagnements médicaux et sociaux ainsi que des animations.
Face à la mutualisation de l’urgence sociale qui privilégie une certaine rentabilité, l’association de gestion regroupant élus, syndicats, résidants et administration met en avant la gestion au plus près  de l’aspect humain .  J’ai été assez fier d’en être membre et d'y avoir apporté ma contribution.
• Le conseil de surveillance du MSB
Pas grand-chose à dire car le club se porte bien. La garantie financière apportée par Claude Hervé, patron du Leclerc des Fontenelles, est assez rassurante et les salaires des joueurs de basket n’ont rien à voir avec ceux du foot. Le club, qui fait partie de l’élite du basket français, possède un public fidèle de 5000 spectateurs en moyenne ce qui garantit un bon  niveau de recettes.
• Les intérims du maire
Cela ne rentre pas dans le cadre des « représentations », mais j’ai assumé quatre fois l’intérim du maire avec une période significative de 3 semaines lors de l’été 2012. Cet intérim, en général, se résume surtout à des signatures et à la gestion du courrier.
Toutefois, à l’été 2012, j’ai été confronté à 3 événements d'importance : échange de coups de feu aux Sablons, arrêt des fours d’incinération et donc problématique de la gestion de 600 tonnes d’ordure ainsi que l’abattage  programmé des arbres du square de la place du Jet d’Eau. Si j’ai pu affronter les deux premiers sans trop de heurts en m’appuyant sur les services de la ville, le troisième m’a posé beaucoup plus de problèmes : n’ayant aucune latitude de négociation, je me suis retrouvé sur la ligne dure du respect de la décision votée en Conseil Communautaire. Le maire, à son retour, lâchera du lest. Il en résultera une longue négociation à laquelle j’ai participé et qui débouchera sur un accord signé avec les opposants.
Et pour répondre à certaines critiques de mes ex-amis Verts émises publiquement sur un autre blog, je ne me suis jamais « délecté » de cette situation. Le fait d'être second adjoint entraîne quelques obligations républicaines, dont celle de remplacer le maire pendant les vacances auxquelles il a droit comme tout un chacun.

À suivre...

samedi 22 mars 2014

En guise de bilan... (3)


À la mort de Dominique Niederkorn, sa délégation au tourisme et aux affaires internationales a été partagée en deux et j’ai assumé la partie de délégation aux affaires internationales. Elle s’est résumée essentiellement à deux activités : les relations avec les villes jumelées et l’accueil des groupes étrangers à l’hôtel de ville.
• Les relations avec les villes jumelées
Les relations avec les villes de Bolton et de Paderborn se résument essentiellement à une rencontre annuelle entre les trois villes autour d’un thème. Les thèmes abordés durant ce mandat ont été les espaces verts, le tourisme, le bénévolat et la gestion des déchets.
En dehors de l'aspect « ronronnant » de ces jumelages historiques, les relations  de confiance établies avec ces partenaires pourraient être développées de façon plus dynamique encore. Cet été, l'idée commune de faire un document trilingue (logiciel, CD ou autre) qui pourrait être utilisé dans les écoles et porterait sur la remarquable collection égyptologique du musée de Bolton et les travaux du musée de Tessé  semblait faire son chemin. Sera-t-elle poursuivie?
J’ai essayé également de favoriser les demandes de stages des étudiants de notre ville dans nos deux villes jumelées et, en particulier, Bolton pour laquelle nos étudiants étaient très demandeurs. Relativement peu de demandes pour des stages à Paderborn, mais les échanges avec l'Allemagne sont nombreux de toutes façons.
Le jumelage avec la ville de Rostov-sur-le-Don est beaucoup plus prolifique : les échanges se multiplient : services urbains, université, lycées. Ce jumelage a permis de redémarrer l’enseignement du russe en collège. J’ai d’ailleurs initié l’échange scolaire entre le collège Tolstoï du Mans et le lycée 45 de Rostov-sur-le-Don. Je regrette vraiment l’absence de notre collectivité lors du baptême du collège Tolstoï. Voir balayé d’un simple revers de main le travail dans lequel je m'étais investi me laisse un souvenir amer. Pour terminer quand même sur une note optimiste, la dernière délégation de Rostov s'est intéressée à l'éducation spécialisée, et le chargé de mission russe a beaucoup apprécié les visites aux institutions (comme le  SESSAD par exemple) et cet aspect là mériterait d'être poursuivi.
Le jumelage avec Haouza est beaucoup plus problématique. Héritage de la municipalité Jarry, il  est beaucoup plus politique dans la mesure où il est dénoncé par la communauté marocaine de la ville. Il privilégie la solidarité en accueillant un groupe d’enfants des camps tous les étés et en leur fournissant un suivi médical. Le maire ne souhaite pas aller plus loin. Malgré cela, nous avons accueilli la conférence européenne des comités de soutien au peuple sahraoui et dû affronter les manifestations encouragées par certains manceaux d’origine marocaine, aujourd’hui grands soutiens de la liste « Le Mans pour Tous ». J’ai craint également à un moment que ce jumelage ne résiste pas à l’implantation envisagée d’un centre de conditionnement de boucherie hallal d’origine marocaine.
Malgré mes efforts, le jumelage avec Volos est resté au point mort. Les finances de la ville grecque ne lui permettent pas d’envisager le moindre échange. Les contacts avec la ville japonaise de Suzuka avaient pris un léger coup de froid avec l’absence de notre collectivité lors d’une manifestation consacrée à notre ville, mais la visite récente de la jeune maire de Suzuka a relancé la coopération entre nos deux villes. 
• l’accueil des groupes étrangers
États-Unis, Brésil, Serbie, Chine, Comores pour ne citer que les plus marquants, l’accueil des groupes étrangers à la mairie du Mans (une quarantaine par an) demande une « certaine » présence : préparation, discours. Pas toujours facile d’être original… surtout, quand, en plus, on ne maîtrise pas les langues étrangères !
La politique des relations internationales n'est pas la priorité de la politique municipale. Je le regrette un peu et j’ai dû refuser quatre ou cinq de demandes de jumelage. Je regrette aussi l’absence de jumelage avec une ville africaine. Le maire ne souhaite pas de nouveau jumelage. Il est vrai que les coûts de telles actions ne sont pas négligeables.
Pour information, mes voyages financés par la collectivité : Bolton (1 fois), Paderborn (1 fois) et Rostov-sur-le-Don (2 fois).

À suivre...

vendredi 21 mars 2014

En guise de bilan... (2)


En acceptant l'ajout du service population à ma délégation « Démocratie Participative », je ne savais pas à quoi je m’exposais. Véritable fil à la patte par le nombre de signatures à donner, il devient vite envahissant et même plus, accaparant. Il gère :
• L’État Civil
Ce sont les naissances, mariages et décès. Si 98% des actes relèvent de la routine, les 2 autres sont toujours des cas douloureux où il faut trancher après avoir pris conseil auprès des services compétents. Certains relèvent du tribunal et il faut donc éviter toute prise de décision qui puisse être mal interprétée. 
• Les cimetières
La reprise d’environ 600 concessions à perpétuité a représenté un travail considérable. La procédure, très longue, avait été entreprise par Dominique Niederkorn en 2007. J’ai repris le flambeau pour un travail difficile et pas toujours agréable. Après de multiples visites sur le terrain, la procédure est terminée et une délibération, terme de la procédure, a été entérinée par les élus en janvier 2013. Notre collectivité est aujourd’hui propriétaire des monuments : reste aujourd’hui à continuer la procédure : monuments à conserver pour leur intérêt historique ou architectural, construction d’un ossuaire et destruction des monuments sans valeur.
• La gestion du crematorium
La gestion du crematorium est attribuée à une société privée dans le cadre d’une délégation de service public. Un « conseil de surveillance » s’est mis en place sous forme d’un comité d’éthique dont je faisais partie. À noter que j’ai dû assumer cette charge au titre de Le Mans métropole alors que je ne suis pas élu métropolitain.
• Les élections
Le service assume remarquablement l’organisation des élections, mais il faut être aux multiples réunions de révision des listes électorales. Le mandat a été riche en élections : 11 tours entre municipales, européennes, régionales, cantonales, présidentielles et législatives. Avec à chaque fois, organisation de la propagande, bureaux de vote et gestion des résultats. Avec, en plus, la gestion des urnes électroniques en oubliant mes convictions vertes.
• Le reste…
Cartes d'identité, passeports, attestations d’accueil des étrangers, gestion des licences IV, objets trouvés, attestations de recensement, droits de chasse (si, si !), médailles du travail, gestion de la mairie annexe de Pontlieue font partie des autres attributions de cette délégation. Même si elles ne réclament pas autant d’attentions que celles au-dessus, elles nécessitent néanmoins signatures et un minimum de présence. C’est dans ce sens que je parlais de fil à la patte. À noter que la mairie annexe de Pontlieue est la seule annexe du service population et que le projet d’étendre ces annexes à l’ensemble du territoire de notre ville est tombé à l’eau. Je le regrette…
La délégation au service population n’est certes pas « politique ». Le seul aspect positif que je pourrais tirer de cette délégation, c’est de démontrer que le rôle d’un élu Vert ne se cantonne pas seulement aux problèmes environnementaux, mais qu’il est parfaitement capable de « gérer » des services aussi variés que ceux d’un service population. Cette « gestion » a d’autant été plus facile grâce au sens du service public des 60 personnes attachées au service. Je les en remercie particulièrement car ce sont elles qui sont les plus sollicitées dans l’accueil des Mancelles et des Manceaux.

À suivre...

jeudi 20 mars 2014

En guise de bilan... (1)


Voici venu le temps des bilans. Je considère qu’en démocratie, il est nécessaire de rendre des comptes car une élection est faite sur la base d’un programme. Adjoint au maire délégué à la démocratie participative et aux conseils de quartiers, voici donc mon bilan sur ce sujet.
La démocratie participative s’est traduite par deux types d’actions : la gestion des Conseils de Quartiers et les visites de quartiers.
• Visites de quartiers
J’ai préparé une soixantaine de visites de quartier sur la mandature à raison d’une dizaine par an. Au départ, l’idée me semblait intéressante : faire une balade dans les quartiers pour y découvrir les problèmes de proximité avec les habitants, essayer de trouver des remèdes avec les élus présents et la cellule de proximité et finir la visite par un échange avec la population sur les problèmes rencontrés. Les visites sont devenues trop vite les « visites du maire » où celui-ci est pratiquement seul à répondre. Les échanges avec la population sont devenus trop souvent des one-man-shows où les élus sont trop souvent conduits à faire tapisserie.  Il faut maintenir ces visites , mais en les faisant évoluer vers la formule  « les élus à la rencontre d’un quartier »
• Les conseils de quartiers
Les six conseils de quartiers ont eu, dans ce mandat, un fonctionnement très disparate.  Les Conseils de Quartiers Centre et Nord-Est (Maillets-Bellevue) ont bien fonctionné, je n’en dirai pas autant des Conseils de Quartier Est (Sablons) et Sud-Ouest (Heuzé-Pavoine). Ceux du Nord-Ouest (Chasse Royale - Fac) et Sud-Est (Ronceray-Vauguyon),  ont eu un fonctionnement régulier.
• Un mauvais découpage
Plusieurs raisons à cela : d’abord un mauvais découpage. Le découpage choisi recouvre à peu de choses près celui des cantons dont les conseillers généraux (hormis celui du centre) sont socialistes et eux-mêmes conseillers municipaux, voire adjoints. Ce sont des territoires gardés : C. Counil (Sud-Est), J. Pédoya (Est), V. Rivron (centre), C. N’Kaloulou (Nord-Ouest) et N. Heuzé (Sud-Ouest).  Seul le Conseil de Quartier Nord-Est (secteur de C. Rouillon et J.M. Geveaux) échappe à cette pression et comme, par hasard, c’est celui qui fonctionne le mieux avec une présidente présente et dynamique.
C. Counil, en organisant ses propres visites de quartiers et des réunions concurrentes avec son conseil cantonal, a court-circuité complètement le fonctionnement de celui du Sud-Est.
• Le non-renouvellement des bureaux
Deuxième raison : le manque de renouvellement des bureaux des Conseils de Quartiers. J’en suis partiellement responsable. En acceptant, en effet, la proposition du maire de faire coïncider le prochain renouvellement et les élections municipales 2014, je me suis privé de la dynamique qui se crée lors des élections et de la constitution de nouvelles équipes. Il est vrai que j’avais été échaudé par le départ soudain du président du Conseil de Quartier Sud-Ouest et la vacance difficilement comblée du poste de président. 
La composition des bureaux des conseils de quartiers influe beaucoup sur leur mode de fonctionnement. En imposant, en effet, un rythme de réunions, en interpellant les élus, en sollicitant leurs commissions, ils sont des rouages essentiels du fonctionnement de ces Conseils.
• Un manque d’écoute
Troisième raison, ils ne sont pas les interfaces qu’ils devraient être entre l’équipe municipale et la population. Au départ, les Conseils de Quartiers doivent d’une part, recevoir l’information des choix stratégiques des élus, mais également faire des propositions à l’équipe municipale. Durant ce mandat, trop souvent, les échanges n’ont fonctionné qu’à sens unique : de l’équipe municipale vers les Conseils. Les différentes propositions des Conseils de Quartiers n’ont pas été écoutées ou alors repoussées aux calendes grecques. Cette attitude a provoqué une certaine désaffection des Mancelles et des Manceaux envers ces organismes qui auraient dû être le fer de lance de la démocratie participative. 
Exemples significatifs : l’aménagement de la place Tristan-Bernard (NE), la passerelle de la Madeleine (NO), l’aménagement de la place d’Alger (Centre), l’aménagement d’une voie cyclable le long du canal et de la Sarthe (SO), l’aménagement de la place des Sablons et de son marché (Est) et l’aménagement de l’avenue Jean-Mac. Sur tous ces projets, les conseils de quartier ont travaillé énormément, et n’ont pas vu leurs propositions aboutir.
• Les  points positifs
Toutefois, des dossiers ont été traités positivement : l’aménagement de la rue de Degré et plus récemment la mise en place des nouvelles collectes, par exemple. Dans un premier temps, l’équipe municipale et les services de la ville sont venus exposer le projet. Puis, il a été laissé du temps au Conseil de Quartier pour examiner ces propositions. Ensuite, l’équipe municipale et les services ont recueilli les propositions du conseil de quartier. Enfin, la proposition définitive a été exposée, en expliquant pourquoi certaines options avaient été retenues et d’autres rejetées.
Ce type de fonctionnement devrait être la règle. On est encore loin du fonctionnement de l’équipe de Brest où, sur chaque projet, l’avis du conseil de quartier compétent est joint à toute délibération du conseil municipal !
La création des conseils de quartiers semble donc plus avoir répondu à une obligation de la loi de 2002, qu’à une volonté réelle de faire participer les habitants à la vie de leur ville. Je pense que toute leur organisation est à revoir. Les bureaux, comme les présidents, devraient être élus parmi les membres et non imposés par les partis politiques. Il faut savoir que, lors de leur mise en place, les partis de la majorité municipale (hormis les Verts qui ont refusé cette disposition) se sont partagé le gâteau !
Cette volonté de ne pas investir dans la démocratie participative et les conseils de quartiers s’est traduite également dans la gestion des personnels. Malgré la soi-disant charte de fonctionnement qui stipulait qu’un service municipal ne pouvait pas être à cheval sur plusieurs délégations, ma délégation a fonctionné avec une secrétaire à plein temps et un chargé de mission  à la disposition de trois élus en charge de trois délégations différentes. Malgré une certaine pression de ma part lors du changement du directeur de la solidarité urbaine, jamais il ne m’a pas été possible de faire évoluer la situation.

À suivre...

lundi 17 mars 2014

Cour de récréation...


La préparation des élections municipales de notre ville fait beaucoup bouger les lignes chez les organisations politiques mancelles.
L'UMP éclate pour donner naissance aux listes d'Alain Pigeau et Christelle Morançais, le Parti Communiste éclate entre les pro-Parti Socialiste et les pro-Front de Gauche, le Parti de Gauche est secoué par la désertion d'un de ses adjoints suivie de la démission de deux de ses principaux animateurs, et les Verts, sans militants, ne sont plus audibles. Bref... une redistribution totale des cartes où les militants politiques amis d'hier sont adversaires aujourd'hui et réciprroquement.
De plus, le débat politique prend une drôle de tournure ces temps-ci. Alain Pigeau et Christelle Morançais s'empaillent et se menacent de procès sur l'utilisation du logo UMP. Le Front de Gauche, dans le même temps, traite les anciens élus communistes ralliés à Jean-Claude Boulard de « prétendus communistes  qui n’ont en réalité qu’un seul mot d’ordre : Nos places d’abord ! »
Tandis que les colistiers de Jean-Claude Boulard, relayés par son cabinet (est-ce vraiment son rôle ?) tapent à bras raccourcis sur les colistiers du Front de Gauche accusés d'avoir fait un barbecue lors de leur fête de vendredi soir à la salle du Royal avec, photo et commentaires à l'appui :


«Voyez les vilains du Front de Gauche qui font un barbecue en plein pic de pollution et endommagent l'asphalte. Qui va payer ? ». Certes, si l'information est confirmée, il n'y a pas de quoi se vanter...
Mais, que dire ? Si nos amis socialistes avaient été aussi attentifs à la bonne gestion des deniers publics quand ils votaient, le petit doigt sur la couture du pantalon, la construction d'une maison du loup pour plaire à leur maire préféré, c'est certain qu'ils seraient plus crédibles aujourd'hui ! Heureusement que la montreuse de loups a déserté...
Il faut dire qu'en plein pic de pollution, certains colistiers de Jean-Claude Boulard se découvrent l'âme écolo après l'instauration de la journée de transports en commun gratuite de vendredi...
Peut-être, m'étais-je réjoui trop vite car cette mesure de bon sens, déjà prise beaucoup trop tard, n'était pas reconduite samedi matin alors que le pic de pollution n'avait jamais été aussi haut (110 microgrammes au m3 à 6h30). Mais ne l'oublions pas, nous sommes en période électorale...
Bref, au lieu de ça, la campagne prend l'image d'une cour de récréation.... et ce n'est vraiment pas ce que les Mancelles et Manceaux attendaient...
Je persiste à penser que les électrices et les électeurs attendaient un débat constructif sur l'avenir de la MMArena plutôt que... sur celui de la poule du Mans ! Voire un vrai débat contradictoire sur la gratuité des transports en commun sur la ville ou encore sur les mesures à prendre en cas de pollution grave comme celle que nous venons de vivre.

jeudi 13 mars 2014

« Pisser dans un violon...»


Définition : Ne servir à rien. Faire quelque chose de complètement inutile, inefficace.
C'est bien l'impression désagréable que j'ai dans ce nouvel épisode de pollution grave aux particules fines qui frappe notre ville depuis trois ou quatre jours.
Le graphique ci-dessous issu des données fournies sur son site internet par Air-Pays de la Loire (*) est assez explicite : depuis le 11 mars, respirer l'air de notre ville est dangereux.


En me promenant hier dans le quartier du Villaret, je voyais pas mal d'assistantes maternelles profiter du soleil avec les bambins dont elles ont la charge ? Sont-elles prévenues ?
La réponse de l'une d'elles à mes questions sur ma page Facebook est claire : 
« Non !!! les dernières consignes reçues par l'ensemble des ass-mats concernaient la grippe H1N1 en ... 2009 ? Nous ne recevons jamais d'information à propos de la pollution de l'air... et vacances scolaires + beau temps : tout le monde dehors pour "s'aérer" »
Rien : aucune information que ce soit sur le site de la Préfecture ou celui de la ville, comme cela m'avait été promis pourtant par l'élue responsable du service Environnement-Santé de notre collectivité.
On pourrait penser que cette grave pollution soit au cœur des discussions des réunions de quartiers auxquelles participent les membres d'Europe-Écologie les Verts avec notre maire. Eh ! bien non... plus important est l'avenir de la poule du Mans....
Devant la gravité de la solution, les élus écologistes d'autres villes proposent des solutions pour réduire la circulation des automobiles majoritairement diesel et responsables en grande partie de cette pollution de l'air aux particules fines : gratuité pour tous les usagers des transports en commun, mise à disposition de vélos, co-voiturage, circulation alternée...
Au Mans, ville où toucher à la circulation automobile vous fait passer immédiatement pour un iconoclaste, on en est loin ! Christophe Rouillon, maire de Coulaines, s'y met doucement : il vient de recommander aux véhicules municipaux de ne pas dépasser le 30 km/h. OK, cela n'est pas grand chose, mais c'est mieux que rien... Et que dire des candidates et candidats des listes de droite et d'extrême droite qui réclament le retour en masse de la voiture en ville ?

(*) Rappel : le maire, peu sensible à la pollution de l'air comme l'a prouvé une de ses interventions récentes en Conseil Municipal, a toujours refusé que, comme toutes les villes importantes des Pays de la Loire, notre collectivité soit adhérente à cet organisme Air Pays de la Loire. Notre collectivité le finance par l'octroi d'une subvention, préférant l'utiliser comme prestataire de services plutôt qu'être élément moteur de la lutte contre la pollution de l'air.
Je n'ai jamais cessé pendant mon mandat de le déplorer : sans effet. Autre point négatif à rajouter au bilan plus que mitigé de la participation des Verts lors de ce mandat.

jeudi 6 mars 2014

Bio dans les cantines : enfin les vraies questions.


Les militants écologistes ne peuvent pas rester insensibles au cri d'alarme lancé par les producteurs bio regroupés dans la S.C.I.C. locale « Le Bio d'Ici ». 


Et ceci pour au moins quatre raisons :
• Les S.C.I.C., Sociétés Coopératives d'Intérêt Collectif, sont des sociétés qui associent producteurs, bénéficiaires et contributeurs pour produire des biens collectifs (ici de la nourriture bio). Elles se situent parfaitement dans l'économie sociale et solidaire, dont nous, écologistes, sommes les ardents défenseurs.
• « Le Bio d'Ici » regroupe des agriculteurs qui se battent pour une agriculture à taille humaine, respectueuse de l'environnement et sans pesticides.
• Elle s'est créée avec pour but le maraîchage et la production locales d'aliments biologiques de qualité pour la restauration collective et, en particulier, les cantines scolaires.
• Cette coopérative s'est créée avec le soutien de l'A.D.A.P.E.I. pour permettre l'insertion de personnes handicapées mentales.
Le projet initial devait voir le jour sur les terres de la Genetière à Allonnes et fournir des légumes bio pour les écoles d'Allonnes, mais les initiateurs du projet avaient été obligés de revoir leur projet après le refus du propriétaire de louer ses terres.
Dans une conférence de presse tenue mardi (c'est ICI), les producteurs ont lancé un cri d'alerte parce que les commandes faites par les collectivités ne correspondent pas aux engagements de celles-ci.
En tant qu'élu écologiste, je me suis senti interpellé par cette phrase : « On constate qu'il y a un énorme fossé entre la motivation des élus, qui votent un pourcentage notamment, et les décideurs au sein de la restauration collective qui ne l'appliquent pas ».
Pendant les six années de mon mandat, je n'ai cessé de me battre pour appliquer ce qu'était notre programme de 2008 : 20 % de produits bio dans les cantines scolaires du Mans. 2014 : nous en sommes là : lentilles, yaourts et crudités. Bien loin de notre objectif... Il est vrai que le maire et les élus du Conseil Municipal pensaient avoir fait le maximum en appliquant une tarification fonction du quotient familial. L'effort consenti par notre collectivité, disaient-ils, ne permettait pas de supporter  le surcoût qu'entrainerait l'introduction des produits bio. Nous, élus Verts, sommes en partie responsables de cette situation pour n'avoir pas eu une démarche plus volontariste avec nos partenaires sur ce sujet.
Pourtant, deux élus Verts participaient à la commission chargée de statuer sur le sujet. Plusieurs fois, ils nous ont affirmé que les producteurs sarthois étaient incapables de fournir les quantités de produits nécessaires à la restauration des écoliers manceaux. Propos aujourd'hui démentis par les producteurs...
Plus tard, ils changeront leur fusil d'épaule en affirmant que les procédures d'appel d'offres ne permettaient pas de privilégier une nourriture bio locale. Question simple : comment ont fait alors les autres collectivités ? Saint-Étienne, ville un peu plus grande que Le Mans, en est déjà à 100 % de bio  dans les cantines et d'autres villes s'y sont mis (la liste est ).
Aujourd'hui, les propositions écologistes ont été noyées dans les propositions socialistes de la liste « Le Mans pour Tous » et j'ai eu beau feuilleter les 24 pages du programme reçu dans ma boîte aux lettres, je n'ai rien trouvé sur la question de la nourriture bio.
Étonné par ce silence, le GAB 72 (Groupe des Agriculteurs Bio) a donc décidé d'envoyer aux différentes listes de candidats cinq questions :
1- À quel pourcentage de bio comptez-vous arriver en 2020 dans la restauration collective ?
2- Est-ce que Le Mans peut se retrouver en Ligue 1 de la bio ? (la métaphore footballistique... bof !)
3- Où sera la ceinture nourricière du Mans ? Et quels emplois ?
4- Comment tisser des solidarités avec les habitants à travers l'agriculture biologique ?
5- Est-ce que la ville est prête à s'engager financièrement dans une action d edéveloppement des produits bio ?
J'attends impatiemment leurs réponses.

lundi 3 mars 2014

Classements, media... et vélos.


Certains media rencontrent beaucoup d'échos, d'autre moins. Le classement récent des meilleurs maires des plus grandes villes françaises par l'hebdomadaire l'Express dans lequel Le Mans obtient une peu glorieuse 31è place sur 34 a eu un retentissement certain parmi les Mancelles et les Manceaux. Je note que Marie Cousin, pigiste de l'Express et auteur des 8 pages pour l'occasion, a oublié que nous avions passé une grande partie d'une après-midi ensemble à parler de la place des écologistes dans l'équipe de Jean-Claude Boulard. J'y dressais un bilan nuancé... mais oublié, bien sûr, puisque Europe-Écologie Les Verts s'est rangée d'entrée derrière son grand frère socialiste, gage d'un nombre conséquent d'adjointes et d'adjoints et des indemnités qui vont avec.
Jean-Claude Boulard a contesté, avec raison, la méthodologie du classement... et il peut remercier Jérôme Glaize, rédacteur en chef du Maine-Libre qui a gentiment abondé dans son sens (c'est ICI).
Un autre classement est effectué par un autre média qui, lui, a été gentiment oublié : c'est celui de TerraÉco, fanzine écologiste publié sur le net et reconnu par tout écologiste (c'est ). Le classement s'appuie sur une méthodologie plus crédible que celle de l'Express : des statistiques établies sur des réponses des collectivités et... non pas sur un jury de vieilles badernes mâles de droite ou de gauche...
Je laisse mes lecteurs libres de tirer un certain nombre de conclusions bien éloignées du discours de mes ex-compagnons d'Europe-Écologie les Verts. Je n'en retiendrai qu'un : celui de la politique cyclable.
Terra Éco attribue la 24è place sur 30 à notre collectivité.
En refusant d'écouter Marc Deligny, élu Vert aux circulations douces, sur la place du vélo dans la ville, notre collectivité mérite malheureusement son classement.
Refus d'adhésion à l'association des villes cyclables, mutation et non-remplacement de l'ingénieur chargé da la problématique vélo dans la ville, suppression par un adjoint écologiste du comité de pilotage vélo, non-respect de la parole donnée où il était dit que chaque sens interdit serait doublé d'un contre-sens cyclable, parcimonie des tourne-à-droite aux feux tricolores, manque de pistes cyclables, manque d'arceaux de stationnement... les cyclistes mancelles et manceaux n'ont pas été entendus. Et les actuelles promesses faites par la future première adjointe membre d'Europe-Écologie Les Verts, Isabelle Sévère,  pourraient-elles apporter des changements ?
Chacun a en mémoire la vitesse à laquelle notre collectivité a agi pour rendre accessibles les étages inférieurs  du nouveau parking des Quinconces condamnés par une rampe trop étroite. Les cyclistes attendent la même vitesse de réaction pour rétablir à une place décente les arceaux vélos de la piscine Coubertin : c'est vrai qu'escalader quatre marches n'est pas forcément pratique lorsqu'on veut garer sa bicyclette...
« Poursuivre les efforts entrepris pour le développement des [...] déplacements doux (... vélo...) », qu'elles et qu'ils disent ! Poursuivre.... et si tout simplement, Isabelle, on commençait...

samedi 1 mars 2014

Et elle est où l'écologie ?


Comme beaucoup de Mancelles et de Manceaux, j'ai reçu la brochure de 24 pages de la liste « Le Mans pour Tous », conduite par Jean-Claude Boulard.
Treize pages consacrées au bilan agrémentées de jolies photos (services de la ville ?). Deux éléments, en plus d'absences sur lesquelles je reviendrai plus tard, m'ont tellement surpris que je ne peux les passer sous silence.
• Sur les zones de sécurité prioritaire


La phrase «... l'assurance de plus de moyens...» me fait tiquer. Je n'ai pas oublié, en effet, avoir été mis en cause par le maire en conseil municipal (c'est ICI) quand j'avais souligné que le classement de 3 quartiers en ZSP n'était qu'un effet d'annonce. Le maire et son adjoint à la tranquillité affirmaient alors, que c'était la seule façon d'avoir des effectifs de police nationale supplémentaires. Dans ce bilan, je constate qu'aujourd'hui, le vocabulaire est beaucoup plus flou... Je suis aussi surpris de la date annoncée (décembre 2013) alors que la demande de création date d'octobre 2012 ! 16 mois d'attente et 0 policier de plus à Coëffort...
• Sur le boulevard nature


Le dossier est suffisament douloureux pour les Verts pour laisser croire que les 72 kms sont une réalité ! 10 ans que le dossier est lancé...  Aujourd'hui à peine la moitié du projet est réalisée et, encore, avec beaucoup de renoncements par rapport au projet initial. «...À pied, à cheval ou à vélo... », OK, mais à la vitesse de l'escargot !
Et l'écologie là-dedans ?
Cherchez bien parmi les 24 pages : vous la trouverez résumée en 11 lignes page 17 ! 


Même si je me réjouis de ces propositions, cela fait un peu juste pour le programme d'une liste qui intègre 12 membres d'Europe-Écologie les Verts (22% quand même...) !
Je suppose que ces douze membres ont validé cette publication. Alors, ils sont où les écolos ?
Cherchez bien... vous les trouverez sur la photo de groupe de la page 24 ! Il n'en manque pas un... J'aurais aimé les voir plus présents dans l'élaboration du programme.
Ce qui était prévisible arrive : faire alliance avec le parti Socialiste au premier tour était la garantie de voir les propositions des écologistes devenir la portion congrue du programme de la liste de Jean-Claude Boulard. Mon regret est donc encore plus aigu aujourd'hui de ne pas voir les véritables propositions écologistes présentées aux Mancelles et Manceaux.