vendredi 28 juin 2013

Vidéo-surveillance : de qui se moque-t-on ?


Nos deux quotidiens ont donc mis  à leur une l'incroyable dérapage de la vidéo-surveillance sur notre ville. À juste titre,  car l'affaire commence à prendre de l'ampleur.
Le téléphone a dû fonctionner hier entre la mairie et la préfecture, ce qui nous a valu un communiqué de la préfecture pour le moins alambiqué, voire peu crédible. Jugez-en :
« En phase d’exploitation, au commissariat, seuls des policiers dûment habilités pourront accéder aux images :
Soit en sollicitant les enregistrements auprès de la mairie pour les faits s’étant déroulés la nuit ;
Soit en activant les caméras si des troubles à l’ordre public le justifient. Cette procédure sera encadrée par une convention entre la Mairie et le commissariat, aujourd’hui en cours de mise au point.
Le dispositif est en phase d’expérimentation jusqu’au 3 juillet (premier mois d’exploitation). Durant cette période, il est activé dans la journée pour vérifier les angles de vue et les caches protégeant l’espace privé. »
Oser dire que le système est en phase d'expérimentation alors que le commissaire directeur adjoint du Service Départemental de la Sécurité Publique affirmait dans son interview (vidéo de ma chronique d'hier à 2') :
« Les premiers essais sont concluants [...] Ils ont permis de démontrer que cela aidait les effectifs sur le terrain à aiguiller leurs actions et à travailler, notamment à titre préventif, de manière efficace. » Ils ont une drôle de façon de vérifier les angles de vue dans la police...
J'ai vraiment l'impression que l'on nous enfume et que l'on prend les élus pour des imbéciles.
Lors des débats qui ont eu lieu sur l'installation de la vidéo-surveillance, je me suis inquiété de ce déport des images vers le commissariat, car, ce déport était bien inscrit dans le cahier des charges initial. Je ne voyais pas en quoi il s'imposait puisqu'il s'agissait seulement d'enregistrer les images de 21 heures à 7 heures et de les stocker dans un local municipal.
Aujourd'hui, le système va encore plus loin : le communiqué de la Préfecture parle de convention entre la ville et le commissariat permettant à la police d'utiliser ces  caméras lors de troubles à l'ordre public. Qu'est-ce qu'un trouble à l'ordre public ? Une manifestation syndicale par exemple ? J'aimerais savoir.

Je pourrais m'en laver les mains puique je n'ai pas voté cette délibération.
Mais vous, élus socialistes qui l'avez votée... Vous pouvez sans doute apporter des réponses...
L'aveu du commissaire de police apporte un éclairage surprenant. Est la mise en place de ce système que vous avez votée ? La vidéo-surveillance en direct par le commissariat ? Avez-vous entendu parler de la convention autorisant la police à utiliser les caméras ? Vous a-t-on averti, comme cela a été annoncé lors du conseil municipal, que ce dispositif était une des conditions pour obtenir un financement de l'État ?
Ne vous a-t-il pas été affirmé que vous votiez pour un système de vidéo-surveillance qui n'effectuerait que des enregistrements nocturnes ?
C'est bizarre, je n'entends pas vos réponses !
Personnellement, j'ai toujours dénoncé le fait qu'une fois le système de vidéo-surveillance mis en place, il serait facile de le faire évoluer. Le matériel est là pour un enregistrement nocturne, donc tout est prêt pour un enregistrement journalier de 24h, puis pour la visualisation en direct, puis pour le déport d'images au commissariat.
Au Mans, cité de la vitesse, on pulvérise les records : ces étapes ont été franchies en 3 semaines !

2 commentaires:

  1. Il faut jouer la transparence maintenant ?
    Cette pratique me semble bien ambitieuse dans le monde politique.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,

    Si vous rechercher un installateur d'alarme, vidéo surveillance, standard téléphonique, câblage informatique, n'hésiter plus !
    Je vous conseille de contacter la Société Atlantique Télécoms Réseaux Sécurité.
    Liens internet : http://atrs.fr.

    Cordialement.

    RépondreSupprimer