mercredi 30 novembre 2011

lundi 28 novembre 2011

La bonne nouvelle...


La bonne nouvelle est tombée ce matin et j'en ai été informé par la presse (eh oui !) : la seconde ligne de tramway Espal-Hauts de Coulaines a obtenu le feu vert du commissaire-enquêteur. Les Mancelles et les Manceaux verront très vite les travaux commencer. Les premiers coups de pioche, en effet, devaient être donnés avant la fin 2011 afin d'obtenir les 10,8 millions d'euros de subvention de l'État.
Je suis heureux aussi que la proposition tardive et étonnante du maire socialiste de Coulaines de construire un funiculaire coûteux entre sa mairie et Bellevue n'ait pas modifié l'avis du commissaire-enquêteur.
Nous allons pouvoir maintenant travailler avec les deux conseils de quartiers Centre et Nord-Est afin que les aménagements prévus, les emplacements des stations, etc. correspondent aux souhaits des habitants de ces quartiers.
Difficile aussi de ne pas avoir une pensée émue pour Dominique Niederkorn aujourd'hui. 
Oui, Dominique, nous ne t'avons pas oubliée et nous continuons ton boulot !
Dominique Niederkorn et Catherine Gouhier
lors de l'inauguration de la première ligne.

samedi 26 novembre 2011

Non, non..et non !


Tous les deux jours, une femme meurt sous les coups d'un homme.  Insupportable...
Vendredi soir, 150 personnes parcourent le centre-ville pour rappeler ces chiffres horribles aux Mancelles et Manceaux et respectent une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes.

jeudi 24 novembre 2011

Scénario catastrophe...



Début d'après-midi aux Jacobins, une canalisation d'eau explose devant la brasserie « La Taverne ». La chaussée est soulevée sous la force de la fuite et détruite sur plusieurs mètres.
Et l'incident, même s'il n'est pas courant, devient une catastrophe, du moins, au niveau de la circulation. La place des Jacobins est fermée et toute la circulation qui veut aller dans le nord de la ville ou celle qui veut emprunter l'avenue Mendès-France est déviée par l'avenue de Rostov sur le Don.
La police décide d'interdire la circulation dans le tunnel : le grand bazar ! On connait alors la réaction de l'automobiliste : échapper aux bouchons par tous les moyens. Alors, on coupe par les rues de la cité Plantagenêt devenues ce soir dignes de circulation de boulevard périphérique alors que la circulation y est strictement interdite ! 
Je quitte la mairie vers 18h30 sur mon vélo et je rentre chez moi par mon parcours habituel et en conservant ma durée de parcours habituelle. Je médite encore sur tous les avantages de la circulation à vélo dans les villes et sur les vicissitudes vécues par mes « amis » automobilistes. 
Grand coup de chapeau également aux policiers, pompiers et aux agents de Le Mans-Métropole qui se sont acharnés à rétablir la circulation le plus rapidement possible. À 18h30, la fuite était colmatée et les travaux de réfection de la chaussée bien avancés.
Conséquence également pour mon emploi du temps à la mairie où je devais recevoir une délégation de l'université de notre ville jumelée Paderborn :  45 minutes de retard !
La délégation était venue accompagner le professeur Khron nommé docteur honoris causa de l'Université du Maine. Atmosphère chaleureuse et habituelle avec nos amis allemands.

lundi 21 novembre 2011

Visite du quartier « Nationale »



Pour notre dernière visite, j'avais tracé un parcours autour de la rue Nationale. Cette rue, qui faisait la liaison entre le centre et le quartier sud de la ville, était il n'y a pas si longtemps « la » rue commerçante du Mans. C'était là aussi que mes parents, arrivant de leur Bretagne natale, s'étaient établis à leur arrivée au Mans en 1949. C'est donc dans ce quartier que j'ai usé mes culottes courtes.
Le quartier a bien changé avec une importante restructuration urbaine gênée par un gros problème de remontée de nappes phréatiques. Je savais donc que la matinée ne serait pas  forcément tranquille mais si les visites de quartier ne se résument qu'à des balades pépères, je pense qu'elles ne servent pas à grand chose. Plus de 100 personnes ont fait avec nous la visite, ce qui n'a pas manqué de poser des problèmes de circulation.
Premier problème :  nous nous rendons sur un terrain vague situé entre Nationale et Chanzy qui est devenu un parking accessible par deux voies piétonnes. Les riverains se plaignent : « Nous n'en pouvons plus, c'est dangereux pour les enfants qui vivent dans l'immeuble ». Mais au même moment, une habitante de l'immeuble emprunte la voie piétonne et vient se garer dans le terrain vague, négligeant le parking aménagé sous l'immeuble où chaque résident a sa place. C'est bien connu : l'Enfer, c'est les autres !
La remontée de la rue Nationale s'avère difficile d'ailleurs pour notre groupe. En effet, les trottoirs très larges sont devenus eux aussi des aires de stationnement :
Comme d'habitude, la voiture est devenue le sujet majeur de nos balades de quartier !
La réunion finale permettra d'aborder deux autres sujets importants : la propreté et la tranquillité.
• Containers ou sacs ? Les sacs déposés avaient un peu la cote dans la mesure où, une fois, ramassés, ils laissent le trottoir libre alors que, très souvent, les containers non rentrés après  la collecte obstruent la progression des piétons. Mais les sacs sont souvent éventrés, laissant une impression déplorable. Force aussi est de constater que les dépôts sauvages se multiplient. Le problème de la collecte dans le centre est un réel problème et pour le traverser quotidiennement, nous n'allons pas vers une réduction des déchets....
• les problèmes résultant de la concentration de boîtes de nuit et bars dans le secteur Docteur Leroy se déplacent maintenant rue de la Crochardière et rue Nationale. Nous expliquons que nous avons conscience du problème et que de nouvelles dispositions seront exposées lors du prochain Conseil Municipal du 1er décembre.
À retenir aussi, l'emprunt du passage Contreau entre Nationale et Bourg-Belé que de nombreuses personnes ne connaissaient pas.

vendredi 18 novembre 2011

La mémoire courte...


26 avril 1986 : le réacteur de Tchernobyl explose. Les conséquences sont terribles : 5 millions de personnes touchées, 10 000 décès arrivés ou à venir, populations évacuées...
12 avril 2011 : le réacteur de Fukushima ne résiste pas aux conséquences du tremblement de terre et  du tsunami qui frappe le Japon. Les conséquences sont terribles aussi : évacuation des populations dans un périmètre de 40 km autour au moins pour 20 ans sans compter les conséquences à venir.
Oubliés ?
27 décembre 1999 : plus près de nous, la tempête souffle avec une violence inouïe, les eaux montent dans l'estuaire de la Gironde et envahissent la centrale du Blayais, provoquant l'arrêt en catastrophe des 3 réacteurs en service. Alain Juppé, maire de Bordeaux, est réveillé par le Préfet qui envisage de faire évacuer sa ville.
Oublié ?
Alors « folie » de fermer 24 réacteurs nucléaires comme le prévoit l'accord EÉLV-PS ? Faut-il encore écouter les rotomontades de Nicolas Sarkozy qui affirme qu'un tremblement de terre et tsunami sont impossibles en France, que le nucléaire français est le plus sûr et que l'on peut dormir tranquilles !
Aujourd'hui, l'Institut de Radio-protection et de Sécurité Nucléaire (IRSN) livre ses conclusions sur les centrales nucléaires françaises : « installations fragiles... [...] ces petits défauts peuvent avoir des conséquences graves [...] ; installations non calibrées pour résister aux aléas extrêmes : inondations, séismes, incendies [...] ; en cas de rejets radioactifs inéluctables, la protection des populations environnantes doit être renforcée. »
Des conclusions qui font froid dans le dos de la part d'un organisme que l'on dit pourtant proche du lobby nucléaire. À rajouter aux 2 000 points de malfaçon constatés par le même organisme sur le chantier de l'EPR à Flamanville. Vous avez dit sécurité ?
Le Parti Socialiste n'a pas les mêmes conclusions que nous, écologistes sur le sujet. Soit. Alors évitons les sujets qui fâchent... mais cela n'a pas dû suffire car EDF et AREVA se sont obligés d'intervenir dans les négociations avec les déclarations mensongères de Henri Proglio et les interventions d'Areva sur les portables des négociateurs du Parti Socialiste.
Tout ce tapage médiatique a finalement montré qu'il n'y avait qu'une seule candidate favorable à la sortie du nucléaire et capable de s'opposer aux petites manœuvres du lobby nucléaire, c'est Éva Joly ! Et ça, il ne faudra pas l'oublier le 22 avril 2012 au moment de glisser son bulletin dans l'urne !
Une dernière remarque aussi :
La presse n'a pas manqué de relater les difficiles négociations entre Europe Écologie les Verts et le Parti Socialiste, et aussi les éclats de voix de la dernière réunion du bureau national du Parti Socialiste. Stéphane Le Foll, secrétaire fédéral, apparaît comme un des partisans de la ligne dure avec les écologistes : « [...] quoi qu'on fasse, les écologistes, c'est un nid d'emmerdes ! »
Les 8 collègues écologistes dont je suis, qui travaillent au Conseil Municipal du Mans sont très heureux d'apprendre dans quelle estime il nous tient. Mais ce dérapage ne viendrait-il pas du surmenage de Stéphane qui doit aujourd'hui concilier son travail de conseiller municipal du Mans, vice-président de Le Mans-métropole chargé des finances, Député Européen, secrétaire départemental du Parti Socialiste et responsable de la campagne de François Hollande ?

jeudi 17 novembre 2011

Vidéo-surveillance : un débat nécessaire...



Près de 70 personnes présentes au Hangar 43, place d'Alger dans une atmosphère glaciale. Nous nous attendions à  « Écolos = retour à la bougie ! ». Personne n'a osé !
Nous voulions surtout éviter une réunion style « grand-messe » où tous les débats sont joués d'avance. Les riverains étaient là avec leur exaspération et leurs souffrances. Surprise toutefois de constater la présence d'un leader UMP du Conseil Municipal. NPA et Parti de Gauche avaient répondu à l'appel.
Nos deux invités Noë Leblanc et Émilie Théroin ont joué parfaitement leur rôle : Noë, journaliste, a démystifié le rôle de la vidéo-surveillance et Émilie, adjointe au maire d'Amiens chargé des problèmes de sécurité, a apporté son expertise et son expérience dans le domaine. J'ai essayé, de mon côté, de livrer des informations précises sur le type et le coût de ce qui était envisagé dans notre ville.
Une chose est sûre : les arguments que nous avons apportés sur l'inefficacité du procédé ont ébranlé quelques certitudes. Surtout par le témoignage d'Émilie.
Amiens, c'est 48 caméras qui ont coûté 1 million d'euros en investissement. La visualisation des images se fait 24 heures sur 24 par 11 agents qui se relayent pour un cout de fonctionnement estimé à 300 000 euros. Résultat : 12 cas de délit résolus pour l'année 2010.
Preuve aussi que les chiffres que j'ai avancés et qui ont été contestés avaient une certaine valeur ! Étonnant de voir également le responsable de l'UMP, après avoir reconnu que la vidéo-surveillance n'était pas la panacée, nous proposer le deal suivant : « on renonce à la vidéo-surveillance si vous convainquez votre maire à créer une police municipale ! »
J'ai été satisfait par l'évolution des propositions de l'UMP qui, il y a peu encore, réclamait à cor et à cri  des caméras de vidéo-surveillance et qui, en ce soir de débat, n'est plus persuadée de son efficacité. Les riverains présents ont dû s'interroger longuement sur les intentions du parti sarkozyste. Comme nous d'ailleurs...
La solution proposée à travers le rapport qui nous a été remis n'a pas convaincu non plus. Noë a démontré que  réaliser un enregistrement la nuit de 21 heures à 6 heures n'avait aucune efficacité car les images enregistrées étaient de piètre qualité par manque de lumière et que l'efficacité d'une vidéo-surveillance était conditionnée à la rapidité d'intervention très coûteuse en moyens humains. De plus, elle ne répondait pas à toutes les interrogations formulées par les riverains qui s'inquiètent de plus en plus des incivilités diurnes, passage des Arcades, par exemple...
Les médias ont très bien relayé le débat et beaucoup de participants nous ont remercié de l'avoir organisé. Trop souvent accusée d'angélisme sur le sujet, Europe Écologie Les Verts a démontré au contraire le sérieux de son action politique. En venant débattre au milieu du quartier où se situent les problèmes, nous, élus Verts, sommes venus apporter des témoignages et  des informations sur le système de vidéo-surveillance, défendre les positions que nous avons prises lors des conseils municipaux précédents et formuler de nouvelles propositions.
Soirée réussie donc. Merci à toutes celles et ceux qui ont œuvré à sa réalisation.

lundi 14 novembre 2011

Sur le coût de fonctionnement de la vidéo-surveillance...


Aujourd'hui, le débat s'est situé sur le chiffrage du projet. Le Maine-Libre en rend compte largement (à lire ICI). Rémy Batiot, membre d'Europe Écologie les Verts et ancien Vice-Président de Le Mans Métropole, vient de m'envoyer également son analyse qui complète mes arguments tenus dans la rubrique d'hier :

« Monsieur Counil veut nous amener sur une querelle de chiffres qui n'a pas lieu d'être.
La différence entre l'estimation de Mr Ollivier et celle de Mr Counil, c'est que Mr Ollivier réintègre les coûts cachés que ne prend pas en compte Mr Counil. Par exemple, Mr Counil nous dit qu'il n'y aura pas de surcoût car le visionnage des vidéos a posteriori se fera par les agents de tranquillité.


Réponse surprenante car :
• soit Mr Counil va embaucher des agents de tranquillité publique pour faire ce travail. Auquel cas, il y a bien un coût de personnel qu'il faut intégrer au fonctionnement de la vidéo-surveillance.
• soit Mr Counil va affecter à ce visionnage des agents de tranquillité déjà en poste, ce qui constitue de fait un coût caché : le coût de ces postes d'agents de tranquillité affectés à la vidéo-surveillance doit bien être alors logiquement réintégré dans le coût de fonctionnement de celle-ci, comme l'a fait Mr Oliivier.

Cette dernière option qui semble être celle choisie par Mr Counil, pose de surcroît deux nouvelles questions :
• Soit  Mr Counil considère que ces agents de tranquillité, affectés désormais à la vidéo-surveillance, étaient auparavant payés à ne rien faire, ce qui devrait être difficile à justifier.
• Soit Mr Counil retire des agents de tranquillité de la voie publique, pour les affecter à la vidéo-surveillance, ce qui est une aberration quand on sait que ce qui reste le plus efficace en matière de prévention c'est la présence effective d'agents sur le terrain.
Au final il est important de rappeler que la vidéo-surveillance n'est bonne qu'à traiter le "sentiment d'insécurité", pas l'insécurité elle même, ce qui, à terme, ne peut que procurer de l'insatisfaction pour les citoyens qui auront ainsi été trompés. »

dimanche 13 novembre 2011

Mes réponses à Christophe Counil...



Les lecteurs de mon blog ont peut-être laissé passer ce commentaire récent de Christophe Counil, adjoint au maire chargé de la tranquillité publique : 

« Yves, il est dommage de vouloir dire la vérité et multipliant les contre-vérités. Depuis, l'ouverture du dossier, il n'est question que d'une vidéosurveillance de nuit sans visionnage en direct des images. A aucun moment, il n'a été envisagé de mettre en oeuvre une télésurveillance comme à Amiens ou Londres. Par ailleurs, les coûts ne sont pas ceux que tu annonces : 275 068 € HT en investissement avec une aide de l'État pouvant aller de 20 à 50%. Pas de charge de personnel, puisqu'il, n'y a pas de visionnage en direct. Coût d'entretien autour 8 000 € par an. Nous sommes loin des 500 000 € annoncés par la collectivité. Amicalement. »

Mes réponses :

Sur l'investissement : quelque soit le type d'exploitation qui en sera faite, comme un visionnage de nuit comme tu le proposes par exemple, le prix de l'investissement des 14 caméras restera toujours le même ! Tu t'es basé sur le prix fourni par le rapport Althing. Ce rapport, je le conteste, tu le sais, puisque j'ai même demandé que mon nom en soit retiré (j'avais été, en effet, interviewé pour donner mon avis). Je lui reproche essentiellement de n'avoir instruit le dossier que dans un sens très favorable à la vidéo-surveillance et que ses conclusions sont très « légères » et tendancieuses.
J'ai préféré faire mes calculs à partir du rapport de la Cour des Comptes, juridiction financière d'État présidée d'ailleurs par un membre du Parti Socialiste, Didier Migaud, que tu ne renieras pas, j'espère.
Ce rapport estime le prix d'une caméra installée à 36 400 €. Donc pour 14 caméras : 509 600 €. Je ne compte pas le prix de la salle sécurisée où seront stockés les disques durs chargés de conserver les images.


Sur le fonctionnement :  tu ne me feras pas croire que ce système fonctionne par le miracle du Saint-Esprit. La Cour des Comptes estime les coûts de maintenance sont de 12 % de l'investissement initial, soit 61 152 €. D'autre part qui s'assurera du bon fonctionnement quotidien ? Qui effacera les images au bout de 10 jours ? Qui visualisera les milliards d'images dans le cas d'incident ? J'ai estimé qu'il faudrait trois personnes pour effectuer ce travail soit 90 000 € avec les charges.
On est donc bien loin des 275 000 € du rapport Althing et ce, même avec une subvention du Fond Interministériel de la Prévention de la Délinquance qui finance ces installations.


Sur le type de vidéo-surveillance : tu défends un système qui n'enregistrerait les images de nuit. Mais comment interprètes-tu alors cette phrase contenue dans le rapport lui-même (page 60) : « Enfin quelque soit le mode de fonctionnement retenu par la municipalité du  Mans, il s'agit, néanmoins, de prendre en compte que le système devra au minimum enregistrer les images 24h/24; 7j/7. En effet, se limiter à un enregistrement nocturne peut être très préjudiciable d'un point de vue politique, notamment en cas d'incident qui surviendrait dans la journée et pour lequel aucun enregistrement d'images ne serait disponible. ». C'est à dire que le rapport Althing, même si ses conclusions sont légères, met déjà en doute l'efficacité de la solution que tu as choisie, Christophe !


D'autre part, si tu contestes mes chiffres, je remarque tu ne dis rien sur les remarques que j'ai formulées sur l'efficience du procédé. Ce système est fondamentalement mauvais parce qu'il est cher et inefficace. Notre ville n'en a pas besoin.

samedi 12 novembre 2011

Non, je ne me trompe pas d'ennemi...


Beaucoup de réactions à mon article d'hier et les critiques qui reviennent le plus souvent, ce sont celles qui évoquent la non-dénonciation des responsabilités. Il est vrai que je ne les ai pas évoquées dans le post d'hier tellement elles étaient évidentes pour moi.
Voilà maintenant plus de 10 ans que Nicolas Sarkozy, par ses différentes fonctions directes ou indirectes, est responsable de la sécurité de notre pays, soit comme Ministre du Budget, Ministre de l'Intérieur ou encore Président de la République. Sa politique en la matière est un échec total. Et ce n'est pas moi qui le dis, mais le rapport de la Cour des Comptes qui dénonce le fiasco de la politique mise en œuvre pour lutter contre la délinquance.
Dans notre ville, nous mesurons tous les jours l'effet dévastateur de la suppression de la police de proximité et la suppression des postes de fonctionnaires. 
La Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), joli terme pour parler des suppressions de postes de fonctionnaires, fer de lance de la politique sarkozyste dans la fonction publique, a laissé les domaines de l'éducation, de la santé et de la sécurité complètement sinistrés avec, entre autres, les 10 000 postes supprimés dans la Police Nationale. 
Le commissariat de notre ville a été frappé comme les autres même si certains s'en défendent. D'ailleurs, le syndicat Alliance local, que l'on ne peut pas accuser d'avoir des sympathies pour la gauche, réclamait aujourd'hui, dans la presse, 10 postes de plus pour faire face à l'activité liée à la prison des Croisettes. C'est une belle démonstration que les 10 fonctionnaires de police réquisitionnées par l'ouverture de la prison des Croisettes ne sont pas sur le terrain à faire de la police de proximité !
Alors les conséquences de cette politique éclatent tous les jours : le journal « Le Monde » s'en est fait l'écho dans un article assez retentissant au mois d'août : « Où est la police ? » que vous trouverez en cliquant ICILes collectivités locales se retrouvent à gérer les manques d'effectifs de la Police Nationale et l'augmentation des actes délictueux.
Les élus UMP du Conseil Municipal réclament à cor et à cri la création d'une police municipale, trop contents de voir transférer les charges d'une mission régalienne vers les collectivités locales. Les électeurs manceaux, à une large majorité, ont tranché clairement lors des dernières élections municipales puisque cette question avait été au centre du débat entre nos deux listes.  Aujourd'hui, ces mêmes élus UMP, indirectement responsables de l'insécurité en ayant soutenu la diminution des postes de fonctionnaires de police, essayent de masquer leur incurie en réclamant l'installation de la vidéo-surveillance dans notre ville.
Aujourd'hui, nos collectivités se trouvent à gérer cette situation. Certaines, souvent gérés par des maires UMP, investissent des sommes folles dans la vidéo-surveillance.
Mais combattre la délinquance, ce n'est pas succomber à des mesures flattant la fibre populiste. Lutter contre le sentiment d'insécurité de nos concitoyens en installant des caméras de vidéo-surveillance, ce n'est pas lutter contre la délinquance. Nous, élus Verts, souhaitons qu'une réelle politique de prévention, médiation, dissuasion, mais aussi, sanction et réinsertion soit enfin mise en place.
Non, je ne me trompe pas d'ennemi...

vendredi 11 novembre 2011

Vidéo-surveillance : quelques vérités...


La date du débat sur la vidéo-surveillance se rapproche : conseil municipal du 1er ou 14 décembre ? Nous n'en savons toujours rien !
Europe Écologie Les Verts m'a invité le mardi 15 au soir (voir affiche ci-dessous) à partager la tribune avec Noë Leblanc, journaliste dont les articles sur la vidéo-surveillance font référence (c'est ICI) et Émilie Théroin, adjoint au maire Verte d'Amiens chargée des problèmes de tranquillité (c'est ). J'avais d'ailleurs rencontré Émilie aux journées d'été d'Europe Écologie Les Verts de Clermont-Ferrand cet été et nous avions pu échanger sur les situations respectives de nos deux villes.
Nos deux villes sont comparables en terme d'habitants. Mais Amiens a changé de majorité lors des dernières municipales : l'ancien ministre Gilles de Robien a été battu par une liste de gauche dont faisait partie Émilie. Émilie a donc hérité de 48 caméras de vidéo-surveillance. Il était prévu de doubler ce potentiel pour 1,3 million d'euros. Émilie a préféré arrêter cette gabegie et demander un audit sur l'efficience des 48 premières... à la société Althing, celle-là même qui a réalisé l'étude préalable de caméras dans notre ville. Son témoignage sera donc très intéressant.
La Cour des Comptes vient récemment d'épingler sérieusement les installations de vidéo-surveillance. Elle a constaté que les dépenses étaient énormes par rapport aux taux d'élucidation effectif. Le prix moyen d'une caméra installée est 36 400 €. Le taux d'élucidation est de 3 %, c'est à dire que pour 100 actes délictueux, seulement 3 ont été résolus grâce aux caméras. Ce chiffre est d'ailleurs confirmé par un rapport de Scotland Yard à Londres qui a parlé de « fiasco total » alors que la ville possède 1 caméra pour 14 habitants et où vous êtes filmé systématiquement 1 fois toutes les 30 secondes. (C'est ICI).
Le coût des 14 caméras prévues par le rapport Althing qui a donc fait l'étude préalable pour notre ville sera donc de 500 000 € en investissement auxquels il faudra rajouter les frais de fonctionnement : 12 % de maintenance par an : 60 000 € + les salaires des agents affectés au fonctionnement de ces caméras : 100 000 € minimum.
Soit une somme de 660 000 € pour l'année de mise en fonctionnement, pour un système qui se contentera d'enregistrer les images sans les visualiser en temps réel et dont l'efficacité est mise en doute dans... le même rapport Althing ! Je crains donc que nous ne dépassions largement cette somme et que nous soyons plus proches du chiffre avancé par Amiens, soit 1,3 million d'euros.
On voudrait que la position des élus Verts soit une position idéologique. Elle est, bien au contraire, pragmatique et soucieuse des deniers publics, surtout en cette période de crise.
Hormis les commerçants du quartier rue du Docteur Leroy-Place d'Alger-Rue du Port, bien conditionnés par le discours des élues UMP, qui sont pour cette solution, la plupart des personnes que je rencontre dans les quartiers veulent, au contraire, un renforcement de la présence humaine et plébiscitent nos agents de tranquillité.
J'ai toujours soutenu la création de ce service aujourd'hui fort de 65 agents. Je crois que c'est dans ce sens que nous devons poursuivre notre démarche en :
• incluant les gardes urbains dans ce service. Mesure partagée par une grande majorité d'élus mais bloquée, semble-t-il, par un chef de service. Les stationnements interdits, par exemple, qu'ils verbalisent sont aussi des incivilités qui sont tout aussi insupportables...
• augmentant les effectifs dans la mesure de nos moyens : je préfère voir investir les coûts de fonctionnement de la vidéo-surveillance dans le salaire d'agents de tranquillité supplémentaires. J'étais récemment avec le maire à réclamer au directeur régional de la SNCF le maintien des guichets à la Gare-Sud, là où les machines ont malheureusement remplacé les hommes... Je n'ai pas changé d'avis.
• proposant une formation plus poussée de nos agents de tranquillité. Les cas à traiter sont parfois difficiles et il est important que nos agents y soient préparés.
• répartissant les agents de tranquillité sur des secteurs correspondant aux six territoires des Conseils de Quartier. Il me semble essentiel que les deux structures se connaissent et puissent échanger. 



mardi 8 novembre 2011

Notre Dame des Landes : stop !


Une caravane composée de tracteurs, cars et vélos a décidé de venir déposer au Sénat samedi prochain les résultats de l'étude indépendante menée sur l'opportunité de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes. Partis de Loire Atlantique avant-hier, ils étaient de passage cet après-midi au Mans place du Jet d'Eau.
L'arrêt prévu entre 15 heures et 16 heures n'était pas trop propice à une présence massive des copains écolos, mais j'ai tenu à les accueillir en tant qu'adjoint au maire du Mans avec Alexis Braud, maire-adjoint d'Allonnes. 
Ne nous connaissant pas, les participants cherchent à nous exposer les raisons pour lesquelles ils sont contre cet aéroport. J'ai beau leur dire que je connais Notre Dame des Landes pour y être allé et que je suis complètement convaincu de son inutilité. Pas question de me lâcher,  j'ai le droit à leurs arguments : 
« Projet insensé, mort du bocage, perte de terres agricoles,  coût énorme en cette période de vaches maigres, solution alternative non étudiée, entêtement de Jean-Marc Ayrault, maire PS de Nantes soutenu par les deux présidents de région PS Jacques Auxiette et Jean-Yves Le Drian,  surcoût de la ligne TGV Nantes-Rennes, etc. »
Une photo finale et ils reprennent leur route vers Sainte-Corneille où ils dormiront ce soir. 
Ce soir, j'ai encore plus de mal à entendre les réflexions de certains « amis » politiques : « Notre Dame des Landes, cela ne nous concerne pas ! L'aéroport du Mans c'est Roissy-Charles de Gaulle situé à 1 heure de TGV de notre ville ». 
• En tant que Manceau, je suis Ligérien : je finance donc par mes impôts les projets de la Région Pays de la Loire et je n'ai aucune envie de voir un seul euro investi dans ce projet insensé.
• En tant qu'écologiste, je ne supporte pas que ce projet, datant de plans d'urbanisme de 1974 complètement surannés, puisse détruire 1 650 hectares de bonnes terres agricoles.

dimanche 6 novembre 2011

L'ACO ne manque pas d'air...



La presse locale a récemment fait part  de l'irritation du Préfet de la Sarthe devant les excès de vitesse de certains automobilistes - plus de 170 km/h - sur la ligne droite des Hunaudières, portion du circuit qui emprunte la route nationale Le Mans-Tours. 
La ville du Mans « paye » ainsi son image de ville hébergeant un circuit de course automobile célèbre. Beaucoup de gens, en arrivant au Mans, se voient trop souvent en Fangio, en Senna voire en Loeb et ce, d'autant plus lorsqu'ils empruntent la « fameuse » ligne droite des Hunaudières.
Je comprends et partage entièrement son indignation. 
Mais voilà, l'Automobile Club de l'Ouest (ACO) rajoute son petit grain de sel en s'offusquant  qu'une société de location de voitures de luxe (son site internet est ICI) puisse faire allusion au terme « 24 heures » pour promouvoir son offre en matière de location de voitures de sport (Ferrari, Porsche, Audi, etc.)... L'ACO a d'ailleurs porté plainte « pour utilisation illégale de la marque des 24 Heures à des fins commerciales, et pour concurrence déloyale ». On apprend ainsi que « 24 heures » est une marque déposée ! On rêve...
Que  devrait-on dire en tant que mancelle et manceau quand on s'aperçoit que l'ACO s'est approprié le nom de domaine internet www.lemans.org ? Est-ce bien normal qu'une association à but lucratif puisse accaparer le nom d'une ville pour son site internet ?
Tapez Le Mans sur Google et vous verrez que le premier site à apparaître est celui de l'ACO ! D'ici que l'ACO porte plainte pour utilisation frauduleuse de nom de notre ville.... on s'y attend !
Et le communiqué de poursuivre: « C’est irresponsable de laisser entendre que l’on peut rouler avec une Ferrari à toute vitesse sur des routes nationales ».
Sans vouloir rappeler à l'ACO que c'est pourtant ce qui se passe chaque année durant la course automobile, n'est-ce pas le moment de lui rappeler aussi qu'il y a peu de temps elle s'opposait aux mesures gouvernementales qui supprimaient les panneaux d'annonce des radars de contrôle de vitesse ?
Les problèmes des excès de vitesse, les questions de la sécurité des personnes seraient donc des soucis futiles quand le business est en jeu ?

samedi 5 novembre 2011

Pollution de l'Huisne et de la Sarthe


Un petit tour chemin des Perrays, à la limite d'Allonnes, pour voir l'étendue de la pollution de la Sarthe. D'après la presse, la fuite d'une cuve à mazout située sur le terrain des anciens locaux de l'hôpital psychiatrique a pollué d'abord l'Huisne et ensuite la Sarthe.
Les pompiers ont installé un barrage flottant juste avant le barrage du Moulin Saint-Georges :
Le barrage semble avoir rempli son rôle, retenant saletés de la rivière avec un peu de fuel mêlé :
La Sarthe et, en partie l'Huisne ont donc été polluées par cette fuite de fuel sur un kilomètre environ. Ce qui m'amène à poser ces questions :
  • qui est responsable ?
  • qui va payer ?
  • qui va mesurer les conséquences sur la faune et la flore ?
Le Conseil Général de la Sarthe est responsable de l'entretien des rivières, en particulier celui de la rivière Sarthe puisqu'il en est le propriétaire (entre le barrage d'Enfer et la frontière du Maine-et-Loire). Aucune réaction de ce côté, pas plus de Mme Fabienne Labrette-Ménager, présidente de la commission environnement de ce même conseil général.
Autre question :
Que ce serait-il passé si cette pollution au fuel était arrivée en amont du Mans, là où notre collectivité a sa station de pompage dans l'Huisne ? N'est-il pas temps de poser sérieusement le problème et d'envisager des solutions de secours ?

mercredi 2 novembre 2011

Contraste


Deux informations que l'on se doit de rapprocher....
D'un côté la mort d'une petite fille dans la rue. Elle était la fille d'un couple de SDF qui vivait sous une tente dans le XVème arrondissement de Paris.
De l'autre, la sortie médiatique d'une petite fille devant les photographes du Figaro. Elle est la fille d'un Président de la République, celui-là même qui avait promis zéro SDF.
C'est tout.
La rage...