dimanche 31 octobre 2010

Conférence sahraouie...



Notre ville a accueilli pendant trois jours la conférence européenne de soutien au peuple sahraoui. Ma participation à ces trois journées m'a fait délaisser mon blog. Il faut dire que ces trois journées ont été mouvementées. La raison : des contre-manifestations d'hostilité à la tenue de cette réunion. Manifestations qui contrastaient avec le déroulement pacifique de la conférence.

Notre  collectivité poursuit l'action de jumelage initiée par notre ancien maire Robert Jarry, avec la ville saharienne de Haouza .
Notre regrettée Dominique Niederkorn a été une ardente défenseure de la cause sahraouie. Aujourd'hui, chargé des dossiers que portait Dominique, j'ai représenté la ville aux réunions préparatoires à cette conférence. 
La position de notre collectivité a été toujours claire : oui à la solidarité en accueillant chaque année une vingtaine d'enfants sahraouis pendant trois semaines, oui à l'application de la résolution 1754 de l'ONU qui engage les parties à négocier en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. 
C'est ce qu'a rappelé le maire dans son discours d'ouverture. Nous avons rappelé également que notre ville est depuis toujours, une ville d'accueil ouverte au dialogue.
C'est ce que j'ai essayé de démontrer durant ce week-end :
• une première fois en essayant de m'interposer à la poussée de la manifestation anti-sahraoui qui avait  débordé son propre service d'ordre et celui des militants de gauche présents. J'ai été bousculé en tentant d'empêcher les manifestants d'entrer dans le Palais des Congrès., ce qui m'a valu d'être traité de « terroriste et de soutien à Al-Qaïda » . Je serais également accusé d'« avoir battu une femme manifestante ». Accusation ahurissante. Le  journaliste à Ouest-France, présent à ce moment-là, pourra témoigner.


• la deuxième fois, en me rendant sur le parvis de la gare nord, lieu choisi par les manifestants marocains anti-conférence, et en discutant longuement et pacifiquement avec quelques militants marocains manceaux, pourtant rares. J'ai cherché à leur expliquer que notre municipalité respectait la collectivité marocaine et que nous souhaitions qu'une solution pacifique soit trouvée au problème du Sahara occidental. Ce fut malheureusement un dialogue de sourds. De même, la proposition que je leur ai faite de venir discuter avec les élus dont le Maire à la Mairie du Mans le samedi après-midi est restée lettre morte contrairement à ce que relate le Maine-Libre de ce dimanche.
La conférence s'est terminée ce midi sans incident grâce à une protection policière renforcée. C'est regrettable de devoir en arriver là.
Pour conclure, qu'il me soit toutefois permis de poser quelques questions :
• qui a organisé la venue de cars de la France entière ? Sur la centaine de manifestants présents, un nombre non négligeable venait de l'Est de la France (Nancy - Strasbourg).
• qui a financé le concert  du célèbre groupe marocain Jil Jilala au Welcome du circuit des 24 heures ( 5 000 € la location)  vendredi soir ainsi que  les deux énormes encarts publicitaires dans les journaux locaux alors que l'entrée au concert était gratuite ? On ne me fera pas croire, comme cela a été écrit dans la presse, que la date du concert était une pure coïncidence !
• Enfin, qui a organisé l'opération de communication au niveau d'internet ? Il suffit de lancer une recherche « Jil Jilala Le Mans » pour constater que la même information a été reproduite dans un nombre très conséquent de sites internet.

jeudi 28 octobre 2010

La lutte continue...



Encore une belle manif malgré l'enjeu des vacances scolaires. Le nombre de participants a baissé, mais la mobilisation reste forte. Une déception toutefois : le nombre d'étudiants et de lycéens... les vacances ont clairsemé leurs rangs.


Ce matin la presse rend compte également du rassemblement devant la permanence de Mme Fabienne Labrette-Ménager, députée UMP, ( voir aussi ICI) qui s'est illustrée en déposant un projet de loi pour que les auteurs de blocus soient punis par la loi. Sa permanence a été recouverte d'auto-collants et de quelques affiches et la serrure légèrement forcée, parait-il.
Et bien, dans un communiqué, Mme Pivron, conseillère municipale UMP, accuse les deux adjoints au maire du Parti de Gauche Maryse Berger et Patrice Perdereau présents sur les lieux d'avoir encouragé ces « exactions » ! Comique et pitoyable...
Diantre, en tant qu'adjoint, je vais faire gaffe où je mets les pieds maintenant ! Aujourd'hui je comprends mieux pourquoi les conseillers municipaux UMP sont si favorables à la vidéo-surveillance. En fait, ce n'est pas du tout pour surveiller les rues du Mans, mais tout simplement pour lutter contre les vrais délinquants : les adjoints au maire !
Allez Maryse et Patrice, pas de crainte, on ira vous porter des oranges (bio en plus !) à la prison des Croisettes !

mercredi 27 octobre 2010

Mandela...



Conseil d'administration de la résidence sociale Mandela ce soir et heureuse surprise en arrivant : la statue de Nelson Mandela m'accueille.


La statue d'un réalisme incroyable est due à Grigor. Grigor est résidant du lieu depuis de nombreuses années et je l'avais rencontré le 9 mai lors de l'anniversaire de la résidence.

Alors, Grigor, je voudrais juste te faire un petit coucou, toi qui as un talent fou et qui, en plus, es si modeste. Chapeau l'artiste !

lundi 25 octobre 2010

Otages...



Rassemblement ce matin devant la mairie pour rappeler les 300 jours de captivité des deux journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et leurs accompagnateurs en Afghanistan.

 

Nous étions peu nombreux malheureusement mais deux choses à rappeler toutefois :
• les déclarations de Claude Guéant, secrétaire national de l'Élysée, qui a sali ces journalistes en dénonçant, ne l'oublions pas, leur « imprudence vraiment coupable ».  Il osera rajouter : « Ils font courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées, qui du reste sont détournées de leurs missions principales. Je crois que, quand même, le scoop ne doit pas être recherché à tout prix », soulignant le « coût tout à fait considérable » de cet enlèvement.
• l'utilisation du mot otage. Il n'est pas un responsable de l'U.M.P. qui n'évoque en ce moment la prise en otage des français par les vilains grévistes  à l'image de Frédéric Lefèvre qui déclarait ce matin « Il faut empêcher une prise d'otages des citoyens ».
S'il avait une pensée pour les deux journalistes au moment où il emploie ce mot « otage»... Ça lui éviterait de prononcer de telles inepties.

vendredi 22 octobre 2010

Quelle journée...



Ça commence par la marche solidaire à travers les Sablons. Cette marche contre la violence est la réponse choisie par les élèves, les parents d'élèves et les enseignants à l'incendie du collège Val d'Huisne. En tant qu'adjoint délégué à la Démocratie Participative, même si je n'ai pas été convié aux discussions d'hier qui rassemblaient « tous les acteurs, » je me devais d'être présent pour marquer ma solidarité. La solution trouvée (le déplacement au collège des Sources) satisfait tous les acteurs qui ne souhaitaient pas que la communauté scolaire soit dispersée.
Une solution a été rapidement trouvée grâce à nos deux conseillers généraux socialistes J. Pédoya et C. Counil et notre députée M. Karamanli. Mille mercis pour leur efficacité !


La marche terminée, rendez-vous à la maison Joliot-Curie où nous fêtons « nos » centenaires.


Je me souviens de ma première visite où j'étais intimidé de partager mon repas avec les anciens. Au fur et à mesure de nos rencontres, je me suis fait des « copines » et des « copains » et c'est avec un réel plaisir que je les retrouvais ce midi. Nos centenaires ont la pêche... même si, en partant,  j'en ai croisé un qui ressentait le besoin d'une sieste réparatrice au chaud sous la verrière !
Après-midi studieuse au service population où nous rédigeons le règlement des cimetières. L'exercice est délicat car il faut penser à tout. En général les cas que les agents du service ont à régler sont douloureux et l'improvisation n'est pas permise.


Le stade Bollée, lui, vit ses derniers instants. Je m'y retrouve ce soir pour assister au match Le Mans-Istres. Nombre de spectateurs en chute libre (à peine 5000 ce soir avec une ambiance frigorifique). Le spectacle n'est pas terrible, mais la victoire est là : 1-0. Toutefois, l'ambiance est montée un peu en soirée lorsqu' on a appris que le club était en tête du championnat de ligue 2.

mercredi 20 octobre 2010

Mais où s'arrêteront-ils ?



Notre département de la Sarthe a vraiment tendance à être à la une des médias en ce moment : roulette russe la semaine dernière, collège incendié hier et voici qu'aujourd'hui,  la député sarthoise UMP Fabienne Labrette-Ménager se met en vedette. Et quelle vedette ! Lisez plutôt !
Malgré toutes ses activités (conseillère municipale de Fresnay-sur-Sarthe, conseillère générale du canton de Fresnay-sur-Sarthe, vice-présidente de la commission des affaires économiques du Conseil Général de la Sarthe, députée de la 1ère circonscription de la Sarthe),  Mme Fabienne Labrette-Ménager a trouvé le temps de rédiger une proposition de loi visant à engager la responsabilité civile solidaire des auteurs d'appel à blocus lors de mouvements sociaux.
Même le Front National n'y avait pas pensé !
Dans son communiqué explicatif, elle va encore plus loin en mettant en cause un barrage constitué de barrières et de containers à ordures qui aurait entravé la progression des pompiers lors de l'incendie du collège Val d'Huisne. Hier, Dominique Le Mener (voir la chronique), aujourd'hui Fabienne Labrette-Ménager ; les députés UMP cherchent subrepticement à lier mouvement social et incendie du collège.
Elle souhaite donc, dans sa proposition de loi, que « toute personne, physique ou morale, victime d'un blocus » puisse  « engager une action en responsabilité civile solidaire », ce qui permettrait au Conseil Général, propriétaire du collège, de se retourner contre les « méchants syndicats empêcheurs de réformes des retraites ».
La dernière fois que Mme Fabienne Labrette-Ménager s'était mise en valeur, c'était lors de sa démission de Conseillère Régionale au mois de mars dernier, atteinte par le cumul (voir au-dessus), voilà la deuxième.
Ne se serait-elle jamais remise du blocus que les Normands avaient conduit contre le château de Fresnay-sur-Sarthe au XIè siècle ?

mardi 19 octobre 2010

Consternant...



Le samedi 3 avril, nous visitions avec le Maire la partie Est du quartier des Sablons. Et le hasard de notre pérégrination nous avait amenés devant le collège du Val d'Huisne. Nous nous étions arrêtés quelques instants pour affirmer devant les journalistes notre volonté de ne pas laisser fermer ce collège menacé par un réajustement de moyens par le Conseil Général au même titre que celui du Ronceray.


Dans la nuit, le collège a été détruit par un « commando incendiaire » (propos de la police) qui s'est introduit dans le collège et y a mis le feu. Le responsable de la police a bien insisté, contrairement à ce qu'avaient laissé sous-entendre les médias, que ce n'était pas l'embrasement des poubelles qui bloquaient l'entrée qui était à l'origine du sinistre.
En tant qu'ancien enseignant, voir une école de la République détruite volontairement par le feu est insupportable. Mais un collège ce ne sont pas que des murs, c'est aussi toute cette volonté qui anime l'équipe pédagogique, l'administration et les élèves et cette volonté est indestructible. (Elle se manifeste sur leur site web qui est ICI).


Le Minsitre de l'Éducation l'a d'ailleurs rappelé lors de sa visite-éclair en présence de députés et conseillers généraux. Mais pourquoi n'a-t-il pas tenu le même discours lors des questions au gouvernement à l'Assemblée Nationale cet après-midi. 
Pourquoi s'est-il senti obligé en répondant à une question de Dominique Le Mener qui lui avait bien préparé le terrain («Il ne s'agit pas de faire un amalgame avec le mouvement social, mais il ne faut pas être naïfs non plus ») de stigmatiser avec beaucoup de sous-entendus « ceux qui cherchent à manipuler les jeunes à des fins politiques » ?

lundi 18 octobre 2010

Voyage au pays des juges ou de l'affaire Urba ?



De retour au Mans après cet épisode bien reposant en Bretagne ensoleillée.
Premier travail : me plonger dans les deux quotidiens locaux pour savoir ce qui s'est passé dans ma ville pendant cette semaine d'absence. Et c'est vrai que l'actualité politique a été riche.
Notre maire fait la une du Maine-Libre du lundi 11 octobre suite à la sortie de son ouvrage « Voyage au pays des juges ».  Dans celui-ci, il règle ses comptes avec l'institution judiciaire avec laquelle il fut confronté lors de la fameuse affaire « Urba », affaire dans laquelle il a été innocenté.
Mais l'affaire Urba, découverte au Mans suite au décès accidentel de deux ouvriers sur le chantier de l'immeuble Condorcet,  ne se résume pas qu'à la relaxe de Jean-Claude Boulard.
L'enquête fut menée tambour battant par le juge Thierry Jean-Pierre qui découvrit, en interrogeant P. Coicadan, secrétaire fédéral du parti socialiste de la Sarthe d'alors, que les entreprises qui souhaitaient des marchés devaient verser entre 2% et 4% du dit marché, par le biais de fausses factures, au cabinet d'études Urba. Lequel cabinet reversait 60 % de la somme aux caisses du parti socialiste (30 % localement et 30 % nationalement).  Ainsi furent reversés plus de 100 millions dans les caisses du parti socialiste entre 1987 et 1989. (Lire le Libé de l'époque, c'est ICI). Le trésorier du parti socialiste Henri Emmanuelli fut, d'ailleurs, condamné à dix huit mois de prison avec sursis et de deux ans de privation de ses droits civiques.
Cette affaire fit grand bruit dans notre ville il y a 20 ans et le juge Jean-Pierre avant d'être désaissi de l'affaire n'avait pas mâché ses mots : « 1981 marquait pour moi l’arrivée d’une éthique, d’une certaine morale. [...] C’est pour cela qu’on élit la gauche. Et quand on voit ce qu’elle est devenue dix ans plus tard, c’est vrai que ça rend très, très amer. »
Suite à cette affaire, une loi allait moraliser le financement des partis politiques, mais on vient de s'apercevoir, à la lumière de l'affaire Woerth-Bettencourt, comment il était encore facile de la détourner : créer un parti «politique » bidon autour de son nom, le faire financer légalement par de richissimes donateurs et participer ainsi à la campagne du candidat à la présidence de la République de son choix.
L'ouvrage de notre maire, en remuant cette vieille affaire de 20 ans, va-t-il concourir à redorer le blason du monde politique ?

mardi 12 octobre 2010

En direct du golfe...


Habitué plutôt à la côte nord de la Bretagne et, en particulier, du Finistère, je m'étais juré d'aller faire, un jour, un tour dans le Golfe du Morbihan, région dont beaucoup de bretons me vantaient la beauté et la douceur. Comme les bretons ne sont pas toujours très objectifs quand ils parlent de leur pays (le "bro" breton), j'ai voulu aller me rendre compte.
Je ne regrette pas de les avoir écoutés. Le Golfe est le mariage réussi de la terre et la mer, par les hommes d'abord : pêcheurs, ostréiculteurs, paludiers ; les paysages ensuite : claires d'affinage des huitres, marais salants ; et les oiseaux partout. Que dire de plus en assistant en direct à l'arrivée des oies bernaches par milliers : impressionnant et... vraiment émouvant quand on sait d'où elles sont parties !
Mais l'humain, souvent par négligence ou par cupidité, a tendance à bouleverser le fragile équilibre de cet éco-système. Deux exemples découverts lors de magnifiques balades le long du littoral :


• Ayant quelques notions ornithologiques, j'ai passé de longs moments à essayer de reconnaître un oiseau avant qu'un vrai amateur m'en donne le nom : un ibis. Étonnant pour cet oiseau africain... Il m'a raconté qu'un jour, un couple d'ibis s'était échappé du zoo de Branféré et avait trouvé le Golfe du Morbihan bien agréable et y avait élu domicile. Les ibis s'aiment beaucoup si bien qu'ils ont réussi à coloniser l'endroit. Tellement colonisé qu'il modifie la bio-diversité du lieu et que l'on est obligé aujourd'hui d'en « réguler » le nombre car, de plus, il a un appétit féroce !


• Le non-respect de la loi littoral qui impose aux propriétaires de laisser ce passage de 3 mètres à partir de l'endroit le plus haut où monte la mer. Emprunter un sentier côtier les jours de grande marée (c'est le cas en ce moment...) fait découvrir la façon dont cette loi peut être bafouée.

samedi 9 octobre 2010

C'est pas gagné...



Lors de ce Mondial de l'Automobile, on nous a vanté la « voiture électrique », mais on a oublié quelques véhicules dont les performances écologiques font rêver !
Ainsi la marque Bentley (du groupe Volkswagen) vient de mettre à son catalogue le modèle Mulsanne, construit à 800 exemplaires par an. À l'heure où beaucoup de constructeurs cherchent à faire des efforts du côté développement durable, Bentley n'y va pas de main morte : 2585 kg pouvant rouler à 296 km/h ! Consommation : 25,3 l aux 100 km en ville et 16,8 l de consommation moyenne avec un rejet de CO2 de 393 g par km parcouru ! Le prix est à la hauteur : 284 000 € !


Ouest-France d'aujourd'hui présente ce véhicule dans sa rubrique Mulsanne. Le journaliste rapporte que cela n'a pas rapporté un kopek à la commune de Mulsanne, membre de notre agglomération, mais de la notoriété. Je veux bien.... mais voir le nom de la ville associé à une telle aberration me pose problème. La collectivité est-elle propriétaire de son nom ?


Quand Audi baptise un des ses modèles « Le Mans », cette firme demande-t-elle l'autorisation à notre maire ou estime-t-elle qu'elle ne doit rien dans la mesure où elle apporte son écot à la notoriété de notre ville ?
Je vous rassure, ce n'est pas dans une de ces voitures que je vais rejoindre « ma » Bretagne pour une semaine de repos. À bientôt.

jeudi 7 octobre 2010

Khimki, vous connaissez ?



Mardi soir, après la rencontre avec les habitants du quartier Crétois, je suis allé voir le match de basket qui opposait le MSB au club de Khimki Moscou. Je ne reviendrai pas sur la défaite du MSB opposé à un club bien supérieur techniquement et surclassé par l'adresse des joueurs « russes » au niveau des tirs à 3 points.
Pendant le match, je cherchais à trouver les raisons pour lesquelles je connaissais cette ville de Khimki située dans la banlieue de Moscou. Et hier soir, j'ai retrouvé...
Khimki se trouve, en effet, au centre d'une forêt de 1000 hectares réputée pour sa bio-diversité et ses chênes centenaires. Or le gouvernement russe a décidé de construire une autoroute qui doit relier Moscou à Saint-Petersbourg et le tracé de cette autoroute doit passer par la forêt l'amputant de 150 hectares. Imaginons chez nous une branche de l'autoroute A28 qui amputerait une partie de l'Arche de la Nature !

Les habitants de la ville de Khimki, très attachés à leur forêt, s'y opposent et parfois violemment et il faut voir dans ce mouvement la naissance d'un mouvement écologiste en Russie.
Mais cette lutte nous concerne, écologistes français, pour une deuxième raison. 
C'est, en effet, le groupe Vinci, avec la complicité de la chambre de commerce franco-russe et donc du gouvernement français, qui cherche à maintenir le tracé pour commencer le chantier. Coût du chantier : 1, 8 milliard d'euros et 700 millions de revenus annuels de péage pour le groupe. On comprend mieux son empressement. N'oublions pas non plus que c'est le même groupe qui construit le stade MMArena.
Comme j'ai pu l'entrevoir lors de ma viste de l'Université de Rostov, les russes sont très demandeurs des technologies françaises. Mais il ne faudrait pas que le groupe français soit complice de la destruction d'une richesse naturelle telle que la forêt de Khimki.
Je suis sceptique sur l'efficacité des pétitions, mais, si le cœur vous en dit, vous pouvez signer en cliquant . Cécile Duflot, Catherine Grèze, Éva Joly et Dominique Voynet ont écrit une tribune sur le sujet dans « Le Monde ». Vous la trouverez ICI.

mercredi 6 octobre 2010

Rue des Victimes du Nazisme (suite et fin)


Le Maine Libre de mardi matin a repris en grande partie une chronique de mon blog où j'avais exprimé mon opinion sur le fait que des habitants de la rue des Victimes du Nazisme souhaitaient en changer le nom.
Entre les coups de fils, les commentaires, les interpellations que j'ai pu recevoir hier,  j'aimerais préciser quelques points.
• Dans le cadre de ma délégation aux quartiers, j'ai relayé la demande des habitants en essayant de proposer une solution qui puisse satisfaire les différentes sensibilités.
Donner le nom d'un résistant local oublié ou déporté à cette rue tout en signalant par une plaque commémorative que la rue a abrité la maison de la Gestapo,  me semblait être une solution mesurée. Aujourd'hui, cette maison est habitée. Je comprends qu'on puisse trouver cela insupportable quand on sait que des résistants y ont été torturés, mais c'est la réalité.
Surtout loin de moi cette idée de vouloir gommer le devoir de mémoire, comme on voudrait le faire croire. Oser affirmer d'une façon tellement réductrice, comme Anne Beauchef, élue UMP, qu' « un adjoint au maire plaide pour le changement de nom de la rue des victimes du nazisme » relève du mensonge par omission. Mais le procédé utilisé est, hélas, habituel...
• Faut-il aussi rappeler que les élus de notre collectivité, dont je fais partie, vont fleurir le 8 mai les plaques de rues portant le nom de résistants et déportés en présence de classes d'école primaire ou de collège ?
N'est-ce pas la volonté de ne pas oublier et d'entretenir la mémoire de tous ces résistants chez nos générations futures ? C'est en tout cas la mienne.
Alors cessons tous ces procès d'intention et cette polémique politicienne. La mémoire des résistants torturés dans cette rue mérite sûrement mieux que cela.

lundi 4 octobre 2010

Rue des Victimes du Nazisme (suite...)



Le débat continue. Suite au questionnement qui vient de débuter après notre visite dans le quartier, je viens de recevoir un mail d'une amie habitant rue des Victimes du Nazisme.  Son témoignage apporte un nouvel éclairage.

« Je n'ai pu aller à cette réunion de quartier, mais j'aurais apporté mon total soutien à la personne qui est intervenue. J'ai habité Bd Négrier pendant quelques années et je voyais donc à côté la rue de victimes du nazisme, sans que cela m'amène à me poser des questions. Et puis j'ai acheté ma maison dans cette rue et j'ai mesuré alors le poids de ce nom. Quand il a fallu faire des papiers et donner mon domicile j'ai du faire face à la réaction plutôt surprise des interlocuteurs (tout le monde n'est pas du Mans et n'a pas intégré ce nom). Par ailleurs associer son identité à ce poids de l'histoire n'est pas chose bénigne.
Quand je suis arrivée en 2000, j'ai signé une pétition qui demandait le changement de nom et dont la mairie doit avoir les traces dans ses archives. Je sais qu'elle n'a pas abouti au nom du devoir de mémoire. Pourquoi  seuls quelques citoyens auraient-ils à le vivre dans leur quotidien ? D'autant que j'ai une anecdote sur ce message à l'égard des nouvelles générations : une jeune fille amie de M....e devait nous rejoindre rue Rachel, perdue elle nous téléphone en disant je suis rue des Victoires du Nazisme..... On a du lui expliquer qu'il y avait légère erreur!
Je suis, tu le sais, très respectueuse de la lutte  que les résistants ont pu mener souvent au prix de leur vie. Pour moi cependant le mot "nazisme" est plus fort que "victimes" et je rejoins totalement dans ta suggestion de donner une identité à ces victimes.
Voilà mon sentiment tu peux le mettre sur ton blog si tu veux, et je pense que la mairie pourrait se pencher aussi sur la" rue des résistants internés" où je te jure je n'irai jamais habiter !
»

dimanche 3 octobre 2010

Encore un samedi bien chargé...



Beaucoup d'évènements dans notre cité ce samedi. Ça commence par la manifestation « Cours et Jardins » sous la pluie. Je profite de l'ouverture au public du « jardin du proviseur » du lycée Montesquieu.
Il y a presque 50 ans, il y avait un jeu pour les élèves de lycée, c'était de transgresser l'interdiction d'y pénétrer et nous étions pas peu fiers de se vanter d'y être allé faire un tour. Ayant passé 9 ans dans l'établissement, j'ai fait évidemment partie de ces « héros » !


Hier, pas de problème, les portes sont grandes ouvertes et je redécouvre ce jardin unique. Si les proviseurs successifs avaient des compétences dans le domaine de la pédagogie, ils en avaient bien peu dans le domaine du jardinage ! Le jardin n'est pas en très bon état et il ne faut pas être grand clerc pour s'apercevoir qu'il a fait un brin de toilette rapide  pour la manifestation. Mais c'est vrai qu'il y a matière à en faire un jardin sympa. C'est la volonté, parait-il, du proviseur actuel. Mais qui va l'entretenir ? La Région des Pays de la Loire, propriétaire de l'endroit ?


L'après-midi, à peine le temps de traverser le « forum Jeunes » place de la République, je participe à la manif qui démarre Place du Marché de Pontlieue. Parcours original qui emprunte l'avenue Jean Jaurès et la rue Nationale.


Je pense que ce coup là, il n'y aura pas de polémique puisque medias et police reconnaissent qu'il y avait plus de monde qu'à la journée de mobilisation du 23 septembre.Le gouvernement de M. Fillon ne semble toujours pas comprendre que cette réforme des retraites, personne n'en veut. Est-ce aussi la raison pour laquelle le Premier Ministre ne s'est pas rendu au Congrès des Maires qui se déroulait samedi matin ? Peur d'entendre ses oreilles siffler sous les cris des manifestants ou des opposants à la réforme territoriale ?
La journée se terminera par un petit coucou aux membres de l'association Maroc-Pavoine, toujours aussi active sur ce quartier. Nous disserterons autour d'un verre de l'absence de plus en plus réelle de bénévoles pour faire fonctionner le monde associatif.
À noter aussi dans Ouest-France dimanche l'information contradictoire sur le nombre de manifestants : annoncé en baisse page 4 et en hausse page 11 ! On avait vu les journaux locaux en contradiction sur le nombre de manifestants, mais dans le même journal... oups !



vendredi 1 octobre 2010

Rue des Victimes du nazisme


Notre visite du quartier « Croix de Pierre » a soulevé un débat que nous n'avions pas prévu.
Samedi dernier, en effet, un habitant du quartier a soulevé, sans aucune agressivité, le mal-être qu'il avait à habiter la rue « des Victimes du Nazisme ». Il a essayé, avec ses mots à lui, de soulever le problème que son adresse puisse être associée à ce mot « nazisme », idéologie qu'il rejetait.
Un autre habitant du quartier a fait remarquer également qu'un sondage dans la rue avait démontré, il y a quelques années, que 99% des habitants de la rue voulaient un changement du nom de leur rue.

Cette rue, anciennement rue des Fontaines car elle conduisait effectivement aux fontaines qui alimentaient notre ville en eau, est devenue Rue des Victimes du Nazisme car elle avait abrité une maison particulière, siège de la Gestapo où nombre résistants sarthois avaient été torturés.
Notre maire a alors soulevé alors deux points :
• le fait qu'il lui était difficile de changer un nom de rue qui avait été donné par un de ses prédécesseurs.
• la réaction négative que pourrait avoir cette mesure pour les associations d'anciens combattants qui pourraient y voir un manquement au devoir de mémoire.
Autant je peux être sensible effectivement au deuxième point autant le premier ne me semble pas un argument dans la mesure où nombre de rues de notre ville ont changé  de nom lors de ces dernières années. Avenue de Tessé devenue avenue de Paderborn, rue des Filles Dieu devenue rue de Rostov-sur-le-Don ou encore, plus récemment, boulevard de la Gare devenu boulevard Robert Jarry.
Sur le deuxième point, l'association des anciens combattants franco-américains s'est exprimée dans le journal « Le Maine Libre » de façon outrancière s'interrogeant sur les demandeurs : « avons-nous à faire des pro-nazis ou des gens à la mémoire courte ? »
J'habite à 20 m de cette rue et je rencontre souvent ses habitants et il est inconcevable, pour bien les connaître, de les soupçonner sur le sujet d'autant plus qu'ils sont très présents lors des cérémonies du 8 mai quand nous allons fleurir la mémoire des Victimes du Nazisme.
Ne serait-il pas possible d'honorer un résistant sarthois en lui donnant le nom de cette rue ? Mon ancien collègue Joseph Estevès, a célébré, dans un ouvrage récent, la mémoire de 200 résistants sarthois. Ne pourrait-il pas nous suggérer le nom d'un de ces résistants ?
En donnant le nom de cette rue celui d'un résistant et en officialisant une plaque pour rappeler la mémoire de ceux qui ont été torturés dans cette rue, je pense que l'on pourrait simplement répondre en même temps au désir des habitants et au devoir de mémoire souhaité par les associations d'anciens combattants.