jeudi 21 mai 2009

La ville n'est pas un terrain de labours...

Ce matin, je me fais interpeller devant la boucherie de mon quartier : "Qu'est-ce que vous foutez à la ville ? Vous avez vu l'état de la rue des Maillets ?"
Mardi soir, la rue des Maillets a été le lieu de passage de la manifestation paysanne contre la baisse du prix du lait. Il ne faisait pas bon être riverain sur l'itinéraire Préfecture-Centre Leclerc des Fontenelles.
La rue des Maillets porte encore les restes de la paille déversée, ce qui lui donne un côté champêtre pour le moins étonnant. Place de la Préfecture, c'est le bitume qui a eu à souffrir de l'incendie de pneus. Les services de la ville sont intervenus une partie de la nuit de mardi à mercredi et dans la journée de mercredi pour nettoyer le quartier de la Préfecture (y compris les monuments aux morts) et tout cela aux frais du contribuable.


Il est difficilement acceptable de voir, à chaque manifestation d'exploitants agricoles en général conduite par la F.D.S.E.A. la ville laissée dans un état déplorable. Mais quand ça tourne au saccage comme celui du rond-point des Fontenelles où l'espace vert a été volontairement labouré, ça dépasse les limites de ce que l'on peut accepter.

On ne peut pas rester insensible au problème des producteurs de lait. On est avec eux quand ils ne supportent plus qu'un tiers de leur production ne leur soit pas payé, quand ils réclament une régulation par les instances européennes et un prix minimum payé par les laiteries. Mais je ne vois pas ce que peut apporter à leur lutte de labourer une partie de cet espace entretenu par le service espaces verts de la Ville. Je suis même sûr, au vu des discussions que j'ai pu avoir ce matin que ça ne popularise pas leur lutte et même au contraire que cela attise l'opposition "urbain-rural".
Si les responsables ce cette situation, d'après ce que nous disent ces mêmes producteurs, sont les grandes surfaces et les laiteries, pourquoi s'en prendre alors aux espaces verts de la ville ?
Dans un autre domaine, pourquoi les producteurs cherchent-ils aussi à supprimer les quotas ? Alors que ce sont eux qui ont assuré la souveraineté alimentaire de L'Europe, permis de maintenir la production de lait dans certains territoires et ralenti l'agriculture ultra-productiviste.

1 commentaire:

  1. Je ne savais pas où mettre mon commentaire alors je le laisse la.
    Proche du pont arc en ciel, mais sur Le Mans, l'année dernière l'agriculteur qui laissait son pré pour le mettre en foin 1 à 2 fois l'an, l'a transformé en champ de maïs !!! Le comble c'est qu'il l'a fait en plein mois de mai puis a arrosé en pompant dans la rivière à l'aide de son tracteur et cela en plein cagnard on était en restriction et tout le mois de juin. !!! Je ne sais pas qui décide de dire aux agriculteurs de mettre tel ou tel céréales mais du maïs ??? franchement ! une plante qui nécessite beaucoup trop d'eau !! Je passe sur l'aspect esthétique, le pré était bien plus chouette en herbe haute. Mais il ne s'arrête pas en si bon chemin ! Cette semaine il a labouré, puis fait sauter la haie. Oh il va gagner des mètres carré c'est sur. Mais alors bonjour le paysage ! Hyper belle vue sur la chauvinière, merci le vent (je le sent déjà je passe en vélo par là), adieu les oiseaux et autres petits mammifères qui s'y planquaient. On hallucine. En tout cas moi. Mais on préfère s'en doute voir fleurir les zones commerciales et les vastes espaces qui laissent la place à un horizon où le regard ne porte plus.
    ça fait du bien de le dire...

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